Harnes: le livre qui imagine Harnes en 2050

En juin, Avenir des cités avait lancé son premier livre avec des mères. Cette fois, l’association revient mais avec des adolescents, « une dizaine, âgée de 13 à 16 ans », précise Sadek Deghima, le chef de service, et poursuit : « On s’est rendu compte que les jeunes sont dans un besoin d’expression mais n’en ont pas toujours les moyens. Comme ils sont beaucoup sur le numérique, nous leur avons proposé ce projet autour d’un livre mais sans contrainte. Ils pouvaient choisir une bande dessinée, une histoire ou tout autre. » La proposition les séduit et Avenir des cités se rapproche de l’association arrageoise Colère du présent qui travaille pour l’expression à travers le livre.

Le réchauffement climatique sujet récurrent

« Tout de suite, un problème s’est posé. Il fallait que chacun puisse s’exprimer sans timidité et nous avons fait des ateliers par petits groupes pour que tout le monde parle », commente Sadek Deghima. Pour cela, l’intervention de l’auteur Thierry Moral a été déterminante. Et étonnamment, un sujet d’actualité est régulièrement revenu à leur bouche : le réchauffement climatique. « Ce n’est pas un sujet dont ils peuvent discuter tous les jours », ajoute-t-il.

Un avenir flou et sombre

Ainsi, avec l’aide de l’auteur, l’histoire du livre s’est orientée vers le futur et l’année 2050. Pourquoi ? Sadek Deghima y répond : «  Parce que l’avenir est quelque chose de flou pour eux. C’est assez sombre. Il n’y a aucune idée du contexte, de ce qui les attend. Ils ont une représentation particulière de l’avenir. Par exemple : en 2050, le téléphone portable sera greffé dans la main. » Ce travail d’écriture permet alors à des adolescents habitués à leur chambre et leurs écrans de s’extérioriser et de travailler en groupe. Le 1er mai, ils exposeront leur ouvrage au salon du livre d’expression populaire d’Arras.