Fabien Mercadal, ex-entraîneur de l’USLD : « Un vrai sentiment d’appartenance »

Vous qui n’êtes pas Dunkerquois d’origine, comment voyez-vous le carnaval ?

La première année où je suis arrivé, je dois avouer que le carnaval me faisait un peu peur.

Je pensais que ça ne durait que quelques jours, et en fait, c’était plusieurs mois !

On me disait qu’on allait perdre des points. En CFA, on jouait le week-end, alors je savais qu’il allait y avoir le risque d’accumuler la fatigue.

Comment gère-t-on cela en tant que coach ?

C’était un contrat que je passais avec les gars. Je préférais être prévenu.

Ils savaient très bien que, s’ils exagéraient, ils n’allaient pas jouer.

Puis j’ai très vite appris à connaître le carnaval.

J’ai découvert toutes les valeurs que l’événement véhicule.

Je les partage. Ici, ça fait partie de la ville, il y a un vrai sentiment d’appartenance qui se crée à travers le carnaval.

Et pour moi, c’est très important. C’est aussi un moyen pour les joueurs de se retrouver autre part que sur le terrain. Ça consolide un groupe.

Durant vos années à l’USLD, le carnaval a-t-il eu une influence sur le sportif ?

Chiffres à l’appui, c’est pendant la période du carnaval qu’on a pris le plus de points l’année de la montée en National !

On avait fait un bal tous ensemble, je me souviens d’une soirée chez moi où on avait réuni l’équipe...

Et il m’était même arrivé de mettre à l’hymne à Cô-Pinard avant les matchs.

Chacun doit être raisonnable, mais je pense vraiment que ça soude un groupe.