Jean Carton, patron de Flandr’œufs : « Je sais que je peux compter sur eux »


Que pensez-vous de l’attitude de vos salariés ?
Ça me fait chaud au cœur !
J’ai tout de suite réuni les deux équipes, lundi matin (16 mars, ndlr), pour dire que ça allait se durcir...
Je leur ai demandé de prendre beaucoup de précautions sanitaires, car on avait besoin d’eux.
Et que cela allait être difficile, qu’il fallait se serrer les coudes.
Et aujourd’hui, tout le monde est présent.
Un sentiment de fierté...
Oui, on est très fier d’avoir une bonne équipe autour de nous, ça fait plaisir.
Il y a un élan de solidarité, les gens retournent à l’essentiel et on sent qu’ils ne sont pas du tout idiots.
Et vous les récompensez par une prime...
On les récompense de venir travailler.
C’est l’avantage d’une petite structure, dans laquelle il faut savoir réagir.
Et je sais qu’avec mes salariés, je peux compter sur eux.
Je ne peux pas accepter que quelqu’un, qui reste à la maison, ait le même salaire que quelqu’un au travail !
Une réorganisation a-t-elle été nécessaire ?
Aujourd’hui, le volume est beaucoup plus important qu’à la normale ; on a environ 50 % d’activité en plus.
Et pour essayer de satisfaire un maximum de personnes, on tourne à trois équipes au lieu de deux, depuis le 17 mars.
24 heures sur 24.
Des embauches sont-elles envisagées ?
Oui, à court terme.
Mais on est au début de la crise, on ne maîtrise pas tout.