Dalkia met en cause une série d’installations vétustes

Le réseau primaire dont parle si souvent Partenord habitat, c’est ici que ça se passe.
L’entreprise Dalkia s’est installée dans le paysage dunkerquois à l’été dernier.
« En août, nous avons signé un contrat avec la ville de Dunkerque sur l’ensemble du réseau de ses bâtiments », éclaire Olivier Pascal, directeur commercial de Dalkia nord-ouest (Hauts-de-France et Normandie).
Mais la filiale du groupe EDF se rend vite compte de l’ampleur de la tâche.
« On récupère alors toute une série d’installations vétustes, souligne Pascal Leturgez, délégué territorial en charge du réseau Côte d’Opale et Flandres. Il y avait énormément d’anomalies : sur la chaudière d’eau, le surpresseur, la régulation… »
Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, Dalkia décroche un autre contrat en août 2019 : l’alimentation du bailleur social Partenord habitat.
« Nous sommes présents en sous-voirie pour alimenter les bâtiments jusqu’en pied de site », précise Pascal Leturgez.
Concrètement, en ce qui concerne Dunkerque, Dalkia récupère la chaleur fatale d’ArcelorMittal, s’appuie sur l’incinérateur d’ordures ménagères et produit directement de l’énergie à l’Île-Jeanty.
Pour un total de 236 points de livraison (bailleur social ou privé, tertiaire, Ehpad, prison, hôpital et piscine).
En théorie, le circuit est bien rodé.
Mais, en pratique, l’affaire n’a rien d’un long fleuve tranquille.
« S’il n’y avait aucune panne, on n’aurait aucune raison d’être », cadre Olivier Pascal.
Sauf que, avec Dunkerque, l’entreprise spécialisée dans l’efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables est tombée sur un os.
« Ici, la nappe phréatique n’est pas très profonde, donc le réseau trempe. »
Conséquence : des installations qui souffrent.
« On investit plusieurs millions par an pour rénover le réseau », informe le directeur commercial.
Mais Dalkia ne veut pas non plus endosser toutes les responsabilités.
Exemple de la température dans les logements : « Nous sommes réglés à 19ºC, mais le ressenti peut être inférieur, en raison de l’humidité ou d’infiltrations, par exemple. »
Et quand les locataires font pression pour que la température soit revue à la hausse, cela n’a rien d’anecdotique.
« 1ºC de plus, c’est + 7 % de consommation… »
Et une facture, forcément, qui s’en ressent.
Le prix à payer.