L’empire Maxi Bat touché, mais pas coulé


Adem Beyazit a construit un petit empire dans le bâtiment et l’immobilier boulonnais, avec neuf sociétés dont Maxibat’immo, Maxibat 62 façade, Maxi groupe…
Derrière ces sociétés, une centaine d’employés et de la sous-traitance. Adem Beyazit a construit, en quelques années, un vivier d’emplois. Les chantiers sur lesquels son empire met la main ne se limitent pas au local. Mais Adem Beyazit a la passion des vieilles pierres boulonnaises. Pour lui, dénicher de vieilles bâtisses est devenu un jeu. Il rachète, fait renaître des joyaux oubliés, préserve des façades anciennes, avec une certaine valeur patrimoniale, tout en donnant naissance à des logements de standing. Jusqu’ici, « les neuf sociétés vont bien », assure-t-il. Le chiffre d’affaires du groupement de sociétés avait presque doublé l’an dernier. Adem Beyazit prévoyait enfin de profiter des fruits de son travail. La crise lui impose de revoir ses plans : « Nous n’avons pas eu l’utilité des aides proposées par l’État, pas adaptées pour nous. Pourtant nous avions encore de nombreuses charges pour lesquelles rien n’a été pensé », regrette-t-il. Par exemple, l’assurance d’une quarantaine de camions qui ne circulaient plus, à payer. Et depuis que l’activité reprend doucement, celle de l’empire Beyazit a repris à 60 % seulement. « Certains chantiers tournent au ralenti avec les mesures d’hygiène. »
Les pertes sont colossales et il ne faudrait pas que la situation perdure. Mais la bonne santé de l’entreprise permettra aux neuf sociétés de s’en sortir sans casse. Adem Beyazit a même un projet derrière la tête, la construction d’un Ehpad de dernière génération. Il se sent prêt à investir, dès que les comptes le lui permettront.