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Rescapé du Covid, il écrit un air d’accordéon pour remercier le personnel de l’hôpital de Béthune-Beuvry

Franco Lucarini est accordéoniste. Sorti du centre de réanimation de l’hôpital, il a écrit un air de danse (baïon), pour remercier le personnel soignant de l’avoir sauvé

Temps de lecture: 3 min

Les faits. Franco Lucarini est musicien, il vit à Lens. Le 12 mars, il se rend chez son médecin, il tousse un petit peu. Une bronchite lui dit-on. Les jours suivent et la température fait son apparition. Le 17 mars, « j’étais complètement à plat. Le médecin a appelé le 15, je suis parti en ambulance », retrace l’homme. Il est hospitalisé à Lens, puis à Béthune-Beuvry le soir même.

En quelques jours seulement, Franco Lucarini est passé de la scène au coma sur un lit d’hôpital. Le 8 mars dernier, l’accordéoniste lensois assurait une prestation. Le 17 mars, il était hospitalisé au centre de réanimation du CH de Béthune-Beuvry. Atteint du Covid-19, il sera plongé quinze jours dans le coma. « Je me suis réveillé avec des tuyaux partout. J’étais intubé, je ne pouvais pas parler », explique le musicien de 63 ans. Suivront une semaine en soins intensifs et quinze jours au centre de rééducation de La Bassée.

« Je suis un miraculé car les trois-quatre premiers jours, on ne donnait pas cher de ma peau. »

Franco Lucarini

De retour chez lui, Franco Lucarini a écrit un air d’accordéon, « un baïon », pour simplement dire merci au personnel soignant. Car il revient de loin. « J’ai eu beaucoup de chance. Je suis un miraculé car les trois-quatre premiers jours, on ne donnait pas cher de ma peau. Je n’oublierai pas les médecins, les infirmières et ils le savent. »

À son réveil et une fois débarrassé des tuyaux, il a fallu tout réapprendre sans encore savoir s’il y aurait des séquelles ou non. Franco Lucarini a perdu toute la vigueur de ses muscles. « Je pouvais à peine tenir debout. Je ne pouvais plus marcher. » Il enchaîne les séances de rééducation et progresse : déambulateur, deux cannes, une seule canne, puis plus besoin d’aide. « Aujourd’hui, j’ai encore quelques hésitations mais après quelques pas, je retrouve une marche normale. » De retour chez lui, il poursuit les séances de kiné et les exercices respiratoires.

Durant ces quelques semaines, le plus dur à supporter pour Franco Lucarini, aura été « le fait d’être un légume. Tu ne peux rien faire, tu ne peux pas te laver, te raser. Je pleurais car j’étais incapable d’aller aux toilettes seul. »

Au fil de son séjour, il a noué des liens d’amitié avec l’équipe médicale, qu’il compte bien aussi remercier autour d’une soirée festive. « Quand tout cela sera terminé. » Aujourd’hui, Franco Lucarini dit aller bien. La meilleure preuve, les airs d’accordéon qu’il joue et diffuse chaque jour ou presque sur sa page Facebook. Un retour à la vie.

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