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Chats non-stérilisés, refuge animalier saturé

À Vermelles la structure d’accueil a fait part de l’urgence qui frappe à sa porte. Une vague de chats arrive jour après jour, mais les équipes n’ont pas les moyens d’accueillir tout le monde

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L’équipe du refuge de Vermelles tire la sonnette d’alarme. Depuis le début du mois, beaucoup de chats, souvent très jeunes, sont confiés à la structure qui ne sait plus où donner de la tête. Une situation qui inquiète forcément alors que l’été vient à peine de poser ses valises.

Pour les épauler, les familles d’accueil ont aussi fait leur possible pour accueillir les animaux chez eux. Mais là aussi, les places manquent. « J’ai accueilli une femelle chez moi qui a mis bas il y a maintenant deux mois, commence Émilie. Ils sont dans une pièce à part, les chatons vont être adoptés. On fait ce qu’on peut mais c’est compliqué, il y a encore des chats sur liste d’attente mais on ne peut pas accueillir tout le monde chez nous ! Nous ne sommes pas un refuge, nous ne sommes que bénévoles. »

De très jeunes chats

Pourtant, les adoptions n’ont jamais réellement cessé et même, de nombreux chats ont trouvé un nouveau foyer. Le problème, c’est qu’il n’y a pas eu de campagne de stérilisation. Ajoutons à cela que « l’hiver n’est jamais vraiment arrivé alors les femelles ont eu énormément de portées, poursuit la famille d’accueil. Autre souci, les chatons n’ont parfois que quelques semaines lorsqu’ils sont déposés au refuge. « Dans certaines familles, les jeunes ne sont pas toujours sevrés et il faut les nourrir la nuit, plusieurs fois. C’est délicat et ça n’est pas faisable au refuge. Oui, des familles nous aident beaucoup, mais ça n’est pas élastique, on ne peut pas leur en demander plus », souffle Nadine Forestier du refuge de Vermelles.

Émilie ajoute qu’en six ans de service, « c’est la première fois que je suis face à une telle situation, et nous ne sommes pas encore en juillet-août. »

Pour autant, le refuge ne peut pas se permettre d’enregistrer le coup de main de nouvelles familles d’accueil. Elles sont déjà plus d’une dizaine. En rajouter, ce serait impacter la bonne gestion de chaque cas.

Mais des conseils sont donnés bien volontiers. « Si vous avez une femelle et ses petits dans votre jardin, il faut les mettre en sécurité chez vous, ensemble. Il faut à tout prix éviter que les petits restent dehors et deviennent sauvages, sinon il est presque impossible de le faire adopter plus tard. Il faut qu’on soit solidaire, et surtout il faut faire stériliser les chats pour éviter une prolifération incontrôlable. »

Vous pouvez faire des dons

Les chatons dans des cartons arrivent par dizaine depuis le début juin. À tel point que le refuge se retrouve désormais avec une bonne centaine de chats sur les bras. Et la localisation de la structure, en bord de route et près d’une forêt encourage malheureusement certains dépôts hasardeux de chats. Aussi, des chats plus âgés ont été récemment accueillis au refuge pendant le confinement. Leurs propriétaires, eux aussi âgés, ont parfois été contraints de passer par la case hôpital, demandant ainsi une prise en charge de leurs animaux de plus de dix ans. Mais forcément, ces animaux ont besoin de soin, du costaud forcément d’un point de vue budgétaire. C’est pour ça que le refuge de Vermelles continue de récolter des dons de toutes sortes. Nourriture, litière, couvertures…

Vous pouvez déposer vos dons les mercredis et les vendredis entre 14 heures et 17 heures. Vous êtes aussi les bienvenus le dimanche matin entre 9 heures et 12 heures. Notez aussi que de nouvelles consignes d’accueil ont été communiquées afin de retrouver une activité d’adoption et de sortie normales.