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De Boulogne à la Roumanie, Jules Sauvage entame un tour du monde

« Un pays, un défi », c’est le pari qu’a fait Jules Sauvage en entamant un tour du monde le 1er août dernier

Temps de lecture: 3 min

Le jeune homme, à peine majeur, vient de se lancer dans une aventure folle, mais bien réfléchie… Jules Sauvage a grandi entre le Boulonnais et la Picardie. Entre le domicile de ses grands-parents à Saint-Étienne-au-Mont, et Amiens où il a suivi ses études. C’est au collège qu’il a noué une relation d’amitié avec Martin Heuzé, un lien qui s’est renforcé au fil du temps. « Ça fait plus de huit ans qu’on se connaît, on a grandi ensemble », explique le jeune homme. Au lycée, les garçons ont intégré un internat ensemble, et la filière sport étude en handball.

C’est lors d’une nuit blanche que « le territoire de tous les possibles est né ». L’un s’est adressé à l’autre : « Je sais que tu veux partir seul, faire le tour de la France à pied mais… tu voudrais partir faire le tour du mondeavec moi ? » Toute cette histoire, la genèse de leur voyage, les deux garçons de 18 et 19 ans le racontent sur leur blog « Un pays, un défi ».

Un projet réfléchi

Les deux comparses ont commencé à partager leur aventure dès sa préparation : un itinéraire, des dates, mais surtout un projet bien construit autour d’une éthique, d’un concept. « On est parti sur l’idée d’un défi par pays », explique Jules. À chaque nouvelle frontière commence un nouveau défi, pensé en fonction de la culture du pays à découvrir, en y mêlant si possible une conscience écologique ou humanitaire. « Au Pays-Bas, on ne s’est déplacé qu’à vélo. En Pologne, on a fait le pari du stop. En Roumanie, où nous sommes en ce moment, nous adoptons un mode de vie vegan. La Bulgarie se fera à pied », liste Jules.

Les deux amis découpent leur aventure en trois continents : l’Europe de l’est, l’Asie et l’Amérique du Sud. Ils se donnent quatre mois pour parcourir le maximum de pays dans chacune de ces zones géographiques. Ils arrivent au terme de la première : Belgique, Pays-Bas, Allemagne (Berlin), Danemark (Copenhague), Slovaquie, Hongrie (Budapest)…

En Roumanie, au moment de notre bouclage (les 29 et 30 octobre), ils se dirigeaient vers la ville portuaire de Constanta, jumelée avec Boulogne-sur-Mer. Jules, qui aime partager et écrire, nous a adressé ses impressions (lire ci-dessous).

Le duo tire un premier bilan de son aventure autour du globe. « Chaque jour est différent. On apprend plus sur le monde qu’on ne le pensait. En voyageant, on approfondit nos connaissances en histoire, en géographie et sur nous-mêmes. On apprend à être plus posés. » Les garçons ont appris à se passer du confort et à voyager avec pragmatisme. Ils sont désormais incollables sur la panoplie parfaite du globe-trotter. Mais c’est surtout au contact d’autres cultures qu’ils s’éveillent à une autre forme de conscience. C’est sûr, ils reviendront transformés de ce voyage.

Dans le port de Constanta… à 3000km de la Côte d’Opale

Temps de lecture: 2 min

Le port est calme ce matin mais les pêcheurs s’activent déjà : des hommes dépiautent des escargots de mer tous frais et d’autres réparent leurs filets. Au-dessus d’eux monte le cri de quelques mouettes et goélands qui ne sont jamais loin. On n’est pas dans le Boulonnais mais en Roumanie, à Constanta, sur les bords de la mer Noire. La ville, jumelée avec Boulogne-sur-Mer, possède le plus grand port de commerce du pays et un chantier naval sans cesse en activité.

À trois mille kilomètres à l’est, bien loin de la Côte d’Opale, pas de moules ni de falaises blanches à l’horizon par temps clair. Mais, il existe des ressemblances malgré les influences de l’Europe de l’Est. Ici aussi, les gens pêchent ou s’affairent sur le port. Ici aussi, ils font leurs courses et se promènent en bord de mer.

Comme à Étaples-sur-Mer, le musée de la marine retrace l’histoire de la ville et son lien étroit avec la mer, qui lui a permis de se développer. L’aquarium local a des airs de petit Nausicaá, ou plutôt de Maréïs (centre de découverte de la pêche en mer à Étaples).

Entre Constanta et le Boulonnais, la culture et les paysages au loin ne sont pas les mêmes. Pourtant, l’air marin, la faune, le port… Il y a quelque chose de familier. Et cela nous rappelle que, même à l’autre bout du continent, la vie n’est pas si différente.

Jules Sauvage

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