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François Hollande n’a finalement pas discuté avec les Gilets Jaunes boulonnais

Ils étaient une vingtaine à patienter sur le parvis du théâtre pour interpeller l’ancien Président de la République. Il s’était dit ouvert à la discussion avec trois ou quatre porte-parole, cela n’a finalement pas eu lieu

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La venue de l’ancien Président a été annoncée dans le courant de la semaine. Les Gilets Jaunes boulonnais espéraient pouvoir lui demander de répondre à quelques questions. Si depuis le début, c’est le Président actuel qui est visé dans les discours et dont on souhaite la destitution, les Gilets Jaunes tiennent également François Hollande et l’ensemble de la classe politique, passée et actuelle, responsable de la situation nationale d’aujourd’hui.

« Et comment fait-on pour récupérer le CICE (Crédit d’impôts pour la compétitivité et l’emploi qui sera supprimé au 1er janvier) ? », scande une Gilet Jaune.« Et le Jefta (Accord de libre-échange entre le Japon et l’UE qui apparaîtra en janvier), ça vient de qui ? », continue-t-elle, insurgée. Pour cette Boulonnaise, tout découle d’une politique de gouvernement à l’autre.

Un de ses camarades complète : « On est bien conscient que Macron prend aussi pour tous les autres qui sont passés avant lui, en plus de ce qu’il met en place lui-même. Mais cela ne peut plus continuer. »

Alors les Gilets Jaunes étaient au rendez-vous pour cueillir François Hollande lors de sa venue à Boulogne. Ils ont d’abord essayé de l’intercepter à son arrivée à l’entrée du théâtre. Finalement, c’est pendant leur marche en hommage à toutes les victimes de la mobilisation (Gilets Jaunes, citoyens lambda et policiers), qu’il est arrivé au point de rendez-vous.

Les Gilets Jaunes boulonnais ont effectué une marche en hommage à l’ensemble des victimes depuis le début du mouvement.
Les Gilets Jaunes boulonnais ont effectué une marche en hommage à l’ensemble des victimes depuis le début du mouvement.

Les Gilets Jaunes sont revenus en milieu de matinée, déterminés à le croiser pour lui demander des comptes. « On veut connaître sa position », réaffirmait l’un d’entre eux. Il est finalement sorti du théâtre après midi. Une vingtaine de manifestant était encore là mais il ne leur a pas adressé la parole.

Alors qu’il avait proposé d’échanger avec trois ou quatre Gilets Jaunes, ceux-ci ont refusé : « C’est tout le monde ou rien ! »

L’ancien Président a cependant glissé un commentaire aux journalistes présents, réclamant l’arrêt du mouvement. « Le mouvement doit trouver son dénouement », a-t-il assuré. Pour lui, les réponses apportées par le gouvernement démontrent sa volonté d’agir et doivent remettre en question la tenue d’autres manifestations.

Force est de constater que rien ne freine la mobilisation, que l’acte V des Gilets Jaunes est suivi à Paris comme en Province et que les manifestants ne sont pas près de s’arrêter.