Marie-Hélène et Dorianne, deux visages de chez Huchin

Dorianne Mormentyn a travaillé 17 ans pour Huchin. Chez elle, c’est le dégoût qui prédomine après avoir entrevu Stephen Potter sans avoir appris, au moins, quand ses reliquats de salaire seront versés : « Je suis dégoûtée. J’ai deux mois de loyer de retard, je ne peux plus manger, ça commence à faire très long… » A ses côtés, Marie-Hélène Caboche, neuf ans chez Huchin, privilégie la colère : « Quand il nous dit qu’il a fait le maximum, il nous prend vraiment pour des imbéciles ! On ne demande que notre dû, on a mérité ces salaires ! Bon, les Assedic se mettent en marche doucement. Et moi je m’en sors, j’ai la chance d’avoir un homme qui gagne sa vie. On pensait à un redressement judiciaire, et M. Potter n’en veut pas. On a bien vu qu’il ne veut qu’une seule chose, depuis l’incendie il nous l’a dit : je ne veux pas continuer. »
Et maintenant ? Dorianne Mormentyn assure qu’elle veut continuer à travailler pour Huchin, si un repreneur est trouvé. Marie-Hélène Caboche, elle, veut tourner la page, non seulement de Huchin, mais du salariat en général. « Je veux me mettre à mon compte. Je continuerai à travailler dans le cheval, mais le cheval vivant, dans un club d’équitation à Oye-Plage… »