Une nouvelle association pour défendre le patrimoine


C’est l’annonce de la destruction de la Chapelle qui a été le déclic pour Sylvie Dozinel, enseignante et guide conférencière. « Nous n’avons pas pu sauver le 139 rue des Soupirants. C’est un échec pour nous mais ça a été le début de quelque chose. » La démolition n’a pu être empêchée. Une réunion devait avoir lieu ce mardi avec la Ville, le bailleur Terre d’Opale Habitat, l’architecte des bâtiments de France et l’association, mais elle a été annulée au dernier moment. Et l’association Environnement et Patrimoines du Calaisis (EPAC) ne veut plus revivre pareille mésaventure de voir l’histoire de Calais et du Calaisis ne pas être suffisamment protégée. « Dans d’autres villes, on met en avant les Corons par exemple, soutient Sylvie Dozinel, pourquoi ici le patrimoine ouvrier n’est-il pas suffisamment entretenu et réhabilité ? Nous voulons être une association qui propose des choses, que ce soit pour le patrimoine matériel et immatériel. On parle ici de culture, d’histoire, d’artistique, de paysager, mais aussi de patrimoine. » Il y aura aussi un volet environnement. Au rang des priorités, l’inscription à l’inventaire des monuments historiques de lieux tels le fort Vauban au Fort-Nieulay, le phare de Walde ou encore faire entrer nombre de bâtisses de Calais Nord dans le registre des bâtiments d’architecture contemporaine remarquable. « Des choses sont faites à Calais pour le patrimoine, mais vraiment pas suffisamment. On pense aussi à des parcours, de la signalétique, mais aussi à la lutte contre l’étalement urbain. » Pour y parvenir, il faudra par ailleurs nouer un dialogue avec les élus qui n’était pas vraiment d’actualité ces dernières semaines sur le dossier de la Chapelle.