Lapugnoy: le procès de l’agresseur sexuel reporté au 2 octobre

Cheveux bruns, habillé d’un sweat-shirt gris, le prévenu est amené au tribunal de Béthune par les forces de l’ordre. Vendredi 28 août, le Punéen de 30 ans comparaissait pour des faits d’agression sexuelle ainsi qu’exhibitionnisme, sur une personne vulnérable de 85 ans.

Au début du procès, la présidente, Émilie Sendrane, rappelle les faits. Le 26 août 2020, l’homme se faufile dans le domicile de la victime, dans la résidence autonomie du parc de Lapugnoy. Cette dernière, en situation de handicap physique et aphasique, s’est retrouvée nez à nez face au prévenu dans son lit. Ce dernier, le sexe apparent, baisse la culotte de la victime avant de se masturber au-dessus d’elle.

Une personne avec des troubles

Le casier judiciaire fait état de plusieurs faits d’exhibitions sexuelles, datant de 2012, 2014 et 2015. C’est d’ailleurs une plainte pour exhibition en face du domicile de la victime, déposé le 17 août dernier, qui a permis de faire le lien entre les deux affaires. À l’époque, la victime avait porté plainte, mais l’enquête n’avait mené nulle part. En faisant les liens avec la victime, la police a réussi à faire avouer le suspect. Encore aujourd’hui, la dame est sous le choc de cette agression.

Un report de dossier pour une seconde expertise

L’avocat de la victime, Me Chabé, a demandé une seconde expertise médicale, la première, réalisée au cours de la garde à vue du prévenu, n’étant pas assez complète selon lui. Le prévenu admet avoir des problèmes, «  décrit des pulsions incontrôlables puis un sentiment de honte après les faits », selon son avocat, tout en soulignant des idées suicidaires. Le procureur ne s’oppose pas à une seconde expertise. Le tribunal autorise la seconde expertise, et reporte le procès au 2 octobre 2020. Considérant son casier judiciaire et aux vues des faits en récidive, le prévenu est maintenu en détention provisoire en attendant son procès.