Pas d’Anglais au domaine de la Peylouse à Saint-Venant

C’est un été étrange qu’a vécu Didier Rousseau, le propriétaire du Château de la Peylouse en bord de Lys à Saint-Venant. Lui qui a l’habitude de recevoir bon nombre d’étrangers et surtout des Anglais, dans ses gîtes et chambres d’hôtes, a vu un changement notable au niveau des touristes cet été. Forcément la Covid-19 n’y est pas étrangère.
Les Anglais sont une grande partie de la clientèle, notamment pour le côté historique. « C’est un haut lieu de la guerre 14-18 », explique Didier Rousseau. Le bâtiment, vieux de plusieurs siècles, a en effet vu défiler nombre de conflits. En 1915, le bâtiment est mis au service de la guerre, en devenant l’État-major de l’armée des Indes Britanniques. Entre 1916 et 1917, il devient l’École de guerre de l’État-major général des forces britanniques en France, pour enfin servir, entre 1917 et 1918, d’État-major de l’armée du Portugal.
La Peylouse est aussi une terre de poètes et a, par exemple, vu passer l’anglais Siegfried Sassoon, lors de la Première Guerre mondiale, dont le célèbre «Dug out», écrit à Saint-Venant, a fait le tour du monde. « L’artiste a également inspiré le cinéma, puisque l’histoire romancée de son cheval fétiche a été racontée dans Cheval de guerre, film de Spielberg sorti en 2011. » Ou encore un autre anglais C. S. Lewis, auteur du livre à l’origine du Monde de Narnia. « C’est pourquoi les Anglais sont une grosse partie de notre clientèle habituellement. »
Mais pas cette année à cause de la crise sanitaire. « Par contre, on a vu débarquer pas mal de Parisiens, qui se sont découvert une nouvelle passion pour notre région. »