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Covid-19: le maire d’Arras appelle à une responsabilité collective

Frédéric Leturque a tenu samedi 17 octobre en fin de journée une conférence de presse pour détailler le tout dernier arrêté municipal pris aujourd’hui face au Covid-19.

Journaliste
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Le Préfet du Pas-de-Calais l’avait souligné ce matin  : Arras et son territoire sont au cœur de l’aggravation de l’épidémie de Covid-19. « Le nombre de tests et le nombre d’hospitalisations augmentent », résume Frédéric Leturque, ce samedi soir.

Comme en mars, son souhait est de prendre des mesures en soutien aux personnels soignants. « pour les aider à gérer un contexte compliqué. Cela nécessite une mobilisation générale. »

Ce que dit l’arrêté municipal

Le nouvel arrêté municipal comporte 18 articles et reprend plus ou moins l’arrêté préfectoral. «  C’est la déclinaison des recommandations et obligations que le préfet a posées ce matin. Les bars fermeront, dès ce soir, à 22 heures. Mais les restaurant eux sont autorisés à ouvrir jusqu’à minuit ou minuit trente, c’est un élément important. »

L’arrêté précise également l’interdiction des regroupements sur le domaine public à plus de six personnes, ou encore l’interdiction de rassemblements dans les lieux publics fermés à plus de dix personnes.

Les manifestations culturelles

Le maire a précisé les conditions dans lesquelles les rendez-vous culturels pourront se tenir. Ils pourront continuer à avoir lieu dans le cadre d’ateliers déjà prévus, comme au Pharos ou au théâtre notamment. Mais dans le respect strict des règles sanitaires, en occupant un siège sur deux uniquement. Les spectacles prévus, déjà imaginés dans de petits formats par les équipes du Pharos ou du théâtre, devront se faire en mode assis.

Le Casino fermé, quid de l’Arras Film Festival ?

La mauvaise nouvelle vient du côté des fermetures de salles : Frédéric Leturque a annoncé la fermeture de l’hôtel de Guînes et du Casino. Ce qui prive, de facto, l’Arras Film Festival de la scène du Casino.

Il y a quelques jours, les organisateurs du festival avaient pris la décision de reporter la soirée de présentation de la programmation. Le festival, qui doit se tenir du 6 au 15 novembre, a déjà pris bon nombre de mesures pour protéger les spectateurs et permettre au festival de se tenir dans un format très réduit. « Ils ont peut-être le protocole le plus strict du moment et c’est bien. Mais cela reste un festival, un rendez-vous événementiel… Il peut se tenir si ses organisateurs le souhaitent, c’est une décision qui leur appartient. Mais je le leur déconseille, » annonce le maire. Il imagine mal voir une ville voisine de quelques kilomètres, Lille, sous couvre-feu, et voir en même temps Arras profiter de son festival du film. « Je mesure combien c’est difficile pour eux », reconnaît Frédéric Leturque.

Et le sport ?

« Les compétitions sportives pourront se tenir mais à huis clos », résume le maire. L’utilisation des douches par les licenciés des clubs et associations sportives pourra se faire, dans le respect d’une personne tous les quatre mètres carrés. Ainsi, le meeting Landron, qui se déroule traditionnellement en décembre à la piscine Daullé, est lui, annulé.

La situation au centre hospitalier

« Nous sommes dans une situation tendue, dans le territoire et au centre hospitalier, donc si on veut ne pas basculer dans une situation plus difficile à gérer, j’en appelle à la responsabilité de chacun », note le maire.

À ce jour, le centre hospitalier dispose de 15 lits de réanimation : quatre sont occupés par des personnes atteintes du Covid-19 et il ne reste plus qu’un seul lit disponible. Le conseiller municipal Ziad Khodr précise à ce propos : « Au CHA, il y avait, à minuit (NDLR  : dans la nuit du 16 au 17 octobre), 38 patients pris en charge atteints du Covid. Aujourd’hui, ils sont 48. C’est dix de plus en quelques heures. »

Si la situation ne revêt pas la même gravité sanitaire qu’en mars ou avril derniers, le taux de positivité au test, et son augmentation rapide, inquiètent. « L’arrêté est pris jusqu’au 31 décembre. C’est long mais cela évitera de se poser la question toutes les semaines de ce qui va changer  », note ainsi le maire d’Arras.

Vers un couvre-feu ?

En mars dernier, la Ville d’Arras avait été l’une des premières à prendre un arrêté imposant un couvre-feu. Cette fois, le maire a souhaité attendre. « Je me suis posé la question c’est vrai. Mais il n’y a pas lieu d’avoir usage du couvre-feu. Je n’hésiterai pas à le faire si la situation le demandait.  »

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