L’espace santé Jean-Bart placé en procédure de sauvegarde

Depuis 2004, il est possible, pour les entreprises en difficulté, de demander une procédure de sauvegarde.
L’idée étant de sauver l’activité économique et l’emploi de l’établissement en question.
Valérie Camps, la directrice de l’Espace santé Jean-Bart, en a fait la demande, comme l’a annoncé La Voix du Nord.
Cet engagement intervient en amont de la cessation de paiement et ne remet pas en cause le statut de gestionnaire de la responsable.
« Cette procédure permet de suspendre les échéances des dettes afin de permettre l'organisation d'une négociation entre l'entreprise et ses créanciers », rappelle la loi.
Une fin de chantier au goût amer
Si la directrice garde son optimisme qui la caractérise tant, se pose tout de même la question : comment en est-on arrivé là ?
On se souvient qu’au moment de dresser le bilan de la structure après sa première année d’ouverture, la directrice l’avait concédé sans détour : « C’était le bazar au début. Tout ce sur quoi on avait travaillé pour que ça ne se produise pas… s’est produit. »
Une ouverture décalée en raison de retards dans les travaux.
Puis repoussée à nouveau.
Mais les chantiers n’étaient pas tous terminés et des questions se posaient, notamment sur la galère à chauffer les locaux.
Ce qui avait eu, à l’époque, pour conséquence immédiate le départ précipité de plusieurs professionnels de santé.
« Aujourd’hui, ça nous a presque rendu service et le centre répond à ce qu’on a voulu mettre en œuvre », plaisait-elle.
Mais l’image de l’Espace Jean-Bart en a pris un coup.
Et Valérie Camps en veut, aujourd’hui, aux sociétés à l’origine des retards et des malfaçons dénoncés.
Une procédure est d’ailleurs engagée au tribunal pour récupérer les millions d’euros dépensés – et non prévus – dans ce chantier, qui laisse aujourd’hui encore des traces.