Annay-sous-Lens : 35000 tonnes de déchêts à la gare d’eau, élus et riverains passent à l’action
Ils étaient plus d’une trentaine, lundi 7 juin, pour protester contre la pollution excessive sur le site de la gare d’eau


Ils n’en peuvent plus. Depuis 2013, et l’apparition des premiers monts de dépôts sauvages à la gare d’eau d’Annay-sous-Lens, le collectif Avuel (Association de valorisation et utilisation de l’environnement et des énergies Locales) n’entend pas laisser faire.
Un combat qui continue comme en témoigne la large manifestation qui a mobilisé les riverains et les élus ce lundi 7 juin. « Dès 2013, nous avions alerté l’ancien préfet du Pas-de-Calais. Hélas, nos courriers sont restés sans réponses, peste Claude Vandenborren, membre du collectif. Aujour
La cause ? La présence de deux entreprises de traitement de déchets. « Celles-ci n’ont fait qu’entasser », regrette Yves Terlat, maire d’Annay-sous-Lens. Récemment, l’entreprise LMRA a reçu une interdiction, par la DREAL (direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement), d’arrivage de nouveaux déchets, une mesure qui ne convainc guère les riverains. « Cela dure depuis deux ans, plusieurs arrêtés préfectoraux n’ont pas été respectés, explique Dominique Labalette, conseiller municipal à Annay-sous-Lens. On a l’impression qu’il y a un désengagement de l’État sur ses responsabilités. »
Une pétition lancée
Pire, le torchon a brûlé lorsque l’installation possible de deux nouvelles entreprises spécialisées dans le recyclage de boue a été évoqué. « Les autorités préfèrent cette solution car avant de s’installer, ces entreprises devraient débarrasser les lieux. Cela ne coûterait donc rien à l’État », poursuit Dominique Labalette.
Car, pour dépolluer le site, il faudrait une enveloppe conséquente. « On parle de 3 à 4 millions pour dépolluer la gare d’eau », pose Yves Terlat.
Ainsi, dans ce contexte, une pétition a vu le jour. Celle-ci a été mise en ligne par les communes d’Annay-sous-Lens, Pont-à-Vendin et Estevelles. « Les ambitions sont multiples, on veut sensibiliser et solliciter l’adhésion des riverains, poursuit le premier magistrat. On se rend compte que les gens sont très sensibles à cette cause. Par la suite, on aimerait que l’État prenne ses responsabilités, aujourd’hui, la loi n’est pas suffisante pour gérer ce type d’entreprise. Les précautions doivent être prises en amont. » En tout cas, le message est clair : si le site venait à être dépollué, aucune entreprise de ce type ne serait autorisée sur les lieux.