« Lucie, 32 ans, les cheveux rose, la silhouette moelleuse comme un muffin et une certaine tendance à vivre repliée dans le cocon douillet de son appartement, va concentrer toute son attention sur sa mère, pour éviter de se confronter aux dysfonctionnements de sa propre vie.
Revenue vivre chez sa mère pour quelques semaines, elle va chercher à la caser à tout prix avec un senior sexy mais sérieux quand même. On ne met pas sa mère entre les mains de n’importe qui ! Mais, comme l’énonce le fameux proverbe ; tel est pris qui croyait prendre...» S’ensuit un enchaînement de situations burlesques et une galerie de personnages assez typés mais souvent drôlissimes.
Avec Un diamant dans une boîte à chaussures, Sophie Selliez signe un roman léger et pétillant, qui est dans la veine des aventures de Becky, Accro du shopping, ou, pour les plus matures d’entre nous, de notre bonne vieille copine Bridget Jones. Un roman qui se déguste comme une tartine de Nutella : ça se lit vite, et on en veut encore, tellement ça fait du bien.
Inspirée par sa génération
« Le challenge en se lançant dans ce genre de roman, raconte la jeune auteure, c’était de s’inspirer des codes de la littérature ‘‘feel good’’, sans pour autant les recopier. »
Pour construire son livre, elle nous confie sans ambages que c’est la situation qui lui est d’abord venue à l’esprit : « Ce décalage des générations qui brouille parfois les relations entre mère et fille... » Le personnage est apparu ensuite « J’avais une chute en tête et j’ai construit le roman autour de cette idée. »
Une défaite transformée en victoire
Comme pour la majorité de ses œuvres, Sophie a d’abord noirci une quinzaine de pages pour voir si le sujet tenait la route. Elle l’a ensuite présenté au concours du roman de l’été Télé-Loisirs 2020, via la plateforme d’écriture en ligne, Fyctia. «Mon histoire collait, du coup je me suis servie de ce concours comme moteur pour finir mon roman.» Elle était dans les huit finalistes. « Quand j’ai appris que je n’avais pas gagné, j’ai décidé de le terminer quand même. » Il est sorti en juin, en auto-édition. C’est son deuxième roman après “L’Aubépine”, paru en 2019 aux éditions LBS.
L’écriture, un éxutoire ?
32 ans, diplômée en lettres, chargée de com pour une université, cette charmante Béthunoise, est aussi maman de deux enfants. Un chemin tout tracé et une vie bien remplie qui l’ont pourtant amenée à se questionner sur comment fonctionnent les gens de sa génération : « Je nous trouve très emprisonnés par les apparences, et c’est une grosse pression ! », lâche la jeune femme. « Je me posais un tas de questions. Écrire m’a aidé à trouver du sens dans ce que j’avais construit dans ma vie. C’était comme un rendezvous avec moi-même. »
C’est comme ça que Sophie, poussée par sa mamie Suzanne (venue à point nommé lui rappeler ses ambitions de jeune fille), a commencé à écrire plein de petites histoires. « J’ai écrit sur ma génération, la quête de soi. J’ai inventé des personnages qui reflètent tout cela. » Son premier roman : “L’Aubépine” fut, en ce sens, assez concluant. Un roman chorale qui fait se croiser sept personnages et dont les destins s’entremêlent. Un diamant dans un boite à chaussures, qui surfe, quant à lui, sur la vague du feel good est plus léger, mais il répond bien aux codes du genre et est aussi clairement sur la voie du succès.
Devenue une vraie boulimique de l’écriture, Sophie explore avec bonheur toutes les facettes de sa créativité. Et elle est devenue une sacrée touche à tout. Un trait dont elle se justifie sans complexes : « Cette façon de m’éparpiller n’est pas un défaut mais une richesse puisque j’écris avant tout dans une démarche de partage. »
Elle déborde d’idées, d’histoires, avec toujours cette quête de soi en fil directeur. Dernièrement, elle s’est s’essayée à la littérature pour enfants. Un moment, partagé justement, avec ses enfants. L’ouvrage intitulé “Zack et Anouck” raconte l’histoire d’une quête, une chasse aux trésors menée par un frère et une sœur. Le livre devrait sortir en fin d’année 2021.