Liberté, confort, vacances illimitées… Pourquoi les seniors adoptent la vie en camping-car

Ne rêvez-vous pas de prendre la route et de ne pas faire attention à l’heure, ni au jour ? C’est ce que font de plus en plus de personnes, dont les retraités. Absence d’obligation familiale et salariale, tous ou presque prennent la route en camping-car. Et ce, pour plusieurs raisons !
Un vent de liberté
Un week-end, une semaine, des mois, une année… Peu importe, en camping-car, vous roulez jusqu’à ce que vous souhaitiez rentrer chez vous. Vous avez envie de voyager à la mer, en campagne ou à la montagne, tout est permis. Un vent de liberté totale ! « Et vous n’êtes pas tributaire de partir avec tout le monde. Vous pouvez attendre sur place puisque vous pouvez déjeuner, dormir et reprendre la route le lendemain matin. Vous n’êtes pas obligés d’arriver à une telle heure à un endroit parce que vous avez votre location qui démarre à telle heure. Vous pouvez partir le samedi, un jour noir, à midi, là où les autres partent vers 5 h du matin », dresse Christophe, d’Opale Évasion Dainville.
Une sorte de vacances illimitées, en France comme à l’étranger, sans prise de tête. Seule contrainte ? Trouver un parking où stationner. Mais là aussi, l’essor du camping-car est tel que les municipalités mettent en place de plus en plus de parkings avec tous les services compris comme l’eau et le courant. « Elles ont bien compris que c’était une manne financière pour développer leur petit commerce local. » Vous pouvez également vous poser dans des parkings privés ou dans des campings de 1 à 5 étoiles pour profiter des services comme les piscines, les activités ou le spa…

Découvrir du pays, autrement
« Aujourd’hui, il y a même des réseaux dans lesquels ce sont les agriculteurs, les viticulteurs, les bases de loisirs, les musées, les châteaux qui accueillent gratuitement sur leur parking. Ça s’appelle le réseau France Passion. En contrepartie, forcément, les gens consomment. Si c’est un éleveur d’abeilles, par exemple, et qu’il vend du miel, ils vont lui acheter du miel. Si la personne fait des terrines, ils vont lui acheter ses spécialités locales », expose Christophe.
Une façon aussi de voir le pays autrement, de découvrir des endroits inattendus, des coins insoupçonnés de France et d’ailleurs. « Souvent, nos clients ne prennent pas l’autoroute. Ils prennent la route pour voir des coins sympas où s’arrêter et parce que la route fait partie des vacances. »
Son chez-soi partout
Avoir un camping-car, c’est emporter son chez-soi partout. Une sorte de mini-studio avec tout ce qu’il faut pour vivre : une chambre séparée avec, en option, un lit d’appoint, une petite douche avec coin WC, un coin salon avec télé et un coin cuisine avec plaque, évier, micro-onde et réfrigérateur, et surtout des rangements partout, optimisés pour pouvoir stocker beaucoup. « Et si nos voisins ne nous plaisent pas, on s’en va », dit Christophe, en riant.
Tout dépend également de la taille du véhicule choisi, qui va du fourgon qui peut se garer partout, même en hypercentre, idéal pour se balader quelques semaines, au grand intégral, tout confort et autonome, 4 saisons, qui peut mesurer jusqu’à 7 m 50, parfait pour y séjourner toute l’année. « On voit de plus en plus des véhicules tout équipés aujourd’hui qui arrivent sur le marché en neuf où le constructeur le propose avec la totale : l’autoradio, la caméra de recul, le store, le panneau solaire déjà posé, le porte-vélo. Il n’y a plus qu’à remplir les armoires, démarrer et partir en vacances. »




Quel coût ?
Si les occasions peuvent démarrer à 30 000 euros sur des véhicules qui ont une quinzaine d’années, en neuf, comptez en moyenne 80 000 euros (prix qui peut monter jusqu’à 250 000 ou 300 000 euros selon les modèles). « Certains clients revendent leur maison pour repartir dans un appartement et avec la plus-value, ils achètent un petit camping-car. Mais ce sont souvent des clients qui ont eu des camping-cars et qui rachètent, revendent, rachètent, revendent. À vrai dire, à partir de 4 ou 5 ans, on a un seuil de rentabilité où l’on revend toujours plus cher que ce qu’on a payé », calcule Christophe.
Finalement, quand on commence sa vie en camping-car, on peine forcément à arrêter ! « Et si on divise par le nombre d’années d’utilisation et le montant que ça a coûté par rapport à l’utilisation, c’est beaucoup plus rentable que de louer des appartements. Si on fait le cumul entre le transport et le logement, finalement. En réalité, ils perdent maxi 3 000 euros par an s’ils le gardent une dizaine d’années. » Le plus ? Les véhicules sont dotés d’un moteur d’utilitaire, donc tant qu’il est entretenu, il roule !
Louer et faire louer
Peur de vous lancer ? Pourquoi ne pas commencer par de la location ? « Nous, par exemple, on propose un service de location pour que les gens justement puissent tester pour voir s’ils aiment bien, si ça leur convient, quelle dimension, si le gabarit n’est pas trop compliqué à conduire. » Des plateformes spécialisées comme YesCapa ou Wikicamper vous permettent également de faire louer votre camping-car pour rentabiliser votre achat. Gagnant-gagnant ! Alors, prêts à franchir le cap ?












