Arras-Thalys: 15 : 17 to Paris, un film signé Clint Eastwood
Alors que le procès de l’attaque du Thalys en août 2015, s’ouvre pour un mois, retour sur le film que Clint Eastwood en a tiré. Et sur le hors-série publié par L’Avenir de l’Artois à l’occasion de sa sortie au cinéma.


Silence sur le plateau ! Moteur ! Action ! »
Le 1er septembre 2017, cette phrase a résonné à plusieurs reprises et en anglais, sur les quais de la gare d’Arras.
Parmi les cinéphiles, la question était de savoir si Clint Eastwood viendrait en personne tourner en France. Les paris – informels — allaient bon train durant l’été entre deux camps. D’un côté, ceux estimant que la partie française ne constituerait que la portion congrue du film. Eux, misaient sur une équipe européenne sans le maître.
Les autres, au contraire, mettaient en avant un simple argument : comment imaginer qu’il ne mette pas en personne la main au climax de son nouvel opus ? Ils ont vu juste. Et lorsque l’annonce du casting est tombée, certains ont rejoué la ruée vers l’or. Pour le plaisir de toucher de près un mythe vivant du cinéma américain, à l’occasion de sa venue.
En France, la critique est dure
Au-delà du tournage et de l’effervescence qu’il a suscité à Arras, ce film ne restera pas parmi les plus encensés de la filmographie du grand Clint. Intitulé 15 : 17 to Paris, ce long-métrage raconte le parcours de trois jeunes américains, jusqu’à leur présence en France, dans le train qui sera visé par des terroristes. Son pari : montrer des gens ordinaires que le destin prend dans un événement extraordinaire.
Certes, le film est propre, la réalisation impeccable. Mais en France notamment, la critique est dure. Le film est parfois jugé plat. Trop chronologique. Et l’exaltation de l’image des Américains sauveurs du monde et, par là même, une forme de patriotisme au-dessus des autres, fait grincer les dents.
Il n’empêche, les faits sont là : dans la réalité, les trois amis américains ont pesé dans la mise en échec de la tentative de tuerie. Mais le film de Clint Eastwood oublie peut-être que d’autres passagers, européens, ont eux aussi réagi très vite, sans penser au risque qu’ils prenaient, comme on peut le lire dans le hors-série de L’Avenir de l’Artois, 15:17 to Arras.