Virginie Demont-Breton : artiste et féministe
Artiste peintre et féministe dans l’âme, Virginie Demont-Breton a vécut à Wissant ou elle a crée avec son mari Adrien Demont, le courant artistique l’école de Wissant.


On connaît tous la formule consacrée par René Goscinny : « elle est tombée dedans quand elle était petite ! » Mais dans ce cas, c’est pourtant la vérité. Virginie est la fille de Jules Breton, peintre réaliste puis naturaliste (ses toiles sont exposées en France et aux Etats-Unis) et d’Élodie de Vigne (elle-même fille d’un peintre Belge)... Ce n’est donc pas par hasard si Virginie Breton est devenue artiste-peintre à son tour.
Elle se marie avec... un peintre
Elle a vécut ses années de jeunesse à Courrières où son papa l’a initiée à l’art de la peinture. Et déjà, elle s'appliquait à travailler autour de son thème phare : la femme et l'enfant.
En 1877, elle se fiance à Adrien Demont, lui aussi artiste-peintre et originaire de Douai. Une fois mariés, ils s'installent à Wissant (commune du Boulonnais) dans la villa du Typhonium, conçue par l’architecte Edmond de Vigne. Ensemble ils découvrent les charmes de la Côte d’Opale. C'est une révélation pour celle qui est devenue Madame Virginie Demont-Breton.
L'artiste commence à peindre la vie quotidienne des pêcheurs, surtout celles de leurs femmes et de leurs enfants. Celles qui travaillent dur en attendant dans l’angoisse le retour de leurs maris. Les deux artistes vont créer l’école de Wissant.
Une vision de la femme et un combat
Inspirée par les femmes de pêcheurs, Virginie va s'engager dans un combat féministe pour défendre les femmes peintres. En 1883, elle adhère à l'Union des femmes peintres et sculpteurs, en obtient la présidence (entre 1895 et 1901) et parvient à obtenir le droit pour les femmes d'entrer à l'École des Beaux-Arts.
Elle est nommée chevalier de la Légion d’Honneur en 1894. Unique femme artiste titulaire et distinction que, seule, Rosa Bonheur avait eu avant elle.