Comment combattre la paraskevidékatriaphobie, la peur du vendredi 13 ?


Il existe toutes sortes de phobies et celle du vendredi 13 est bien réelle. Elle s’intitule la paraskevidékatriaphobie, du grec tardif paraskevi « vendredi », decatreis « treize » et phóbos, « peur ». Et comme toutes phobies, elle peut se combattre par quelques moyens.
Affronter sa peur
Dit comme ça, c’est un peu brut. Pourtant, c’est un bon moyen pour ne plus avoir peur ou moins, en tout cas. Il s’agit de la thérapie comportementale et cognitive. Elle consiste à exposer progressivement la personne à l’objet de sa peur, une sorte de « désensibilisation » pour faire simple. Comment ? En ayant recours à une exposition graduée. On peut déjà en parler pour habiter le cerveau à vivre la situation : on discute du vendredi 13 qui arrive, ce qui nous fait peur, ce qu’on redoute, travailler sur les pensées irrationnelles qui entretiennent l’anxiété…
Puis vivre la situation sans adopter de comportements d’évitement, c’est-à-dire ne pas rester cloîtré chez soi. Faites quelques pas dehors ou faites-vous accompagner dehors par une personne de confiance ; ne prenez pas votre RTT et rendez-vous au travail comme un jour normal ; mangez dans un restaurant et ne préparez pas votre en-cas… Bref, essayez de vous dire que ce jour est un jour comme un autre et que rien de grave ne peut vous arriver. Pour vous rassurer, appelez vos proches pour voir que tout va bien !
Gérer son stress
La peur et le stress sont liés. Il est alors essentiel de se détendre. On peut commencer par des techniques de respiration. Votre corps commencera à se détendre et votre cerveau y verra aussi plus clair. Plusieurs techniques existent et les tutos sont multiples sur Youtube, par exemple. La méditation ou la relaxation musculaire progressive est souvent conseillée.
Déconstruire les croyances
Renseignez-vous sur l’origine de la superstition et confrontez vos croyances à la réalité pour relativiser le danger associé au vendredi 13. En effet, ce « jour de malheur » (bien qu’il puisse être tout à fait heureux) titrerait ses origines de la chrétienté : le Christ a été crucifié un vendredi et la veille, lors de la Cène, il était accompagné de ses Douze Apôtres. L’imaginaire collectif aussi joue un rôle, notamment les films d’horreur qui se basent sur cette croyance.
Toutefois, si la peur devient envahissante et perturbe la vie quotidienne, un psychologue ou un psychiatre spécialisé dans les phobies pourra vous proposer un accompagnement adapté !