Accueil Tendances & Co

« Le Bungalow », ou le délicat sujet de l’infertilité raconté par Christophe Neyrinck

Le Boulonnais Christophe Neyrinck nous raconte l’histoire de Paul et Alice dans leur difficile parcours pour avoir un enfant. Un livre émouvant et souvent drôle malgré la délicatesse du sujet.
Journaliste
Temps de lecture: 2 min

Ne cherchez pas de corrélation entre les titres de ses romans et les sujets qu’ils traitent, c’est impossible de prime abord. C’est bien en lisant le roman qu’on découvre la solution. Un petit jeu auquel Christophe Neyrinck, qui signe là son deuxième livre, semble aimer s’adonner. Eh pourquoi pas, a-t-on envie de dire ? Il est en effet savoureux de découvrir ce qui a bien pu lui passer par la tête.

Ainsi, après avoir rebaptisé la maladie d’Alzheimer dont souffrait sa maman en Beckenbauer : le nom d’un joueur de renom de foot allemand, Christophe Neyrinck aborde cette fois la question de l’infertilité et de la procréation assistée. Mais alors, que diable un Bungalow est-il venu faire dans cette galère...

Christophe Neyrinck
Christophe Neyrinck

Un mot pour un autre et tout s’emballe !

Il vient de la formidable idée d’avoir fait du héros du roman, un ostéopathe hypocondriaque qui souffre aussi d’un problème d’élocution : il dérape avec les mots. Prononce un mot pour un autre, mélange les syllabes… Une forme d’héritage génétique, semble-t-il (son père Marcel souffrait du même handicap mais à la puissance 10), qui donne parfois vie à des quiproquos très drôles.

C’est en s’empêtrant dans l’un de ses « quiproquos » que Paul Hilton va rencontrer Alice. La femme de sa vie à n’en pas douter. Très vite, Alice ressent le besoin de devenir mère. Paul adhère à l’idée mais hélas, le chemin sera semé d’embûches. Pour surmonter cette épreuve-là, le couple doit se montrer fort, uni, solidaire. Plus facile à dire qu’à faire a priori.

Là où l’auteur fait fort, c’est qu’il arrive à nous faire ressentir toute la souffrance et la frustration montante d’Alice, tout en nous faisant vivre le désarroi de Paul, quand il apprend que c’est lui le maillon faible dans cette histoire.

Notre héros va vivre la situation à sa manière : un brin naïve, totalement décalée parfois. Il va bravement entamer le parcours du combattant, seul d’abord (et plusieurs scènes dans cette odyssée nous font franchement sourire) puis rejoint par Alice dans la dernière ligne droite et la tâche finale : la FIV.

Ce roman plein de tendresse et de moments drôles se dévore très vite et nous laisse sur un sentiment de plénitude. L’idée d’une tâche bien accomplie.

Le Bungalow, aux éditions Vendeurs de mots
Lire aussi

Contenus sponsorisés

A lire aussi

Voir plus d'articles

À la Une

Voir plus d'articles