José Capez vous fait visiter Le Portel autrement
Tendances&Co a rencontré José Capez, greeter du Pas-de-Calais. Il est toujours prêt à entamer une promenade en votre compagnie et partager ses spots touristiques.


En cette belle journée ensoleillée, rendez-vous était pris au lieu-dit «l’Entonnoir» à la plage du Portel. «Quand on ne connaît pas bien la plage, c’est le meilleur endroit pour se retrouver», nous a expliqué José. Assis sur un muret en tenue décontractée, la soixantaine avenante et le sourire plaqué sur le visage, celui qui sera notre guide pour quelques heures nous met tout de suite à l’aise, et dans le bain: «Vous voulez faire quoi ? Une balade tranquille, une sortie plus sportive ? Vous êtes d’accord pour marcher sur les rochers et dans l’eau ?»
D’abord une page d’histoire…
Pour un néophyte, le fort de l’Heurt est un gros bloc de pierre dans la mer. Pour un gourmet éclairé, c’est un fabuleux gisement de moules à exploiter à marée basse. Pour un amateur d’histoire, c’est un fort défensif construit à la demande de Napoléon Bonaparte, en 1803 pendant le Camp de Boulogne. Du fort de l’Heurt, il ne reste aujourd’hui que la partie centrale, aplanie et renforcée par les Allemands pendant la Seconde Guerre Mondiale, ce qui a contribué à le préserver plus longtemps. Pour le rejoindre, des rails émergent à marée basse que tous les visiteurs empruntent religieusement. On peut en faire le tour mais sans traîner cependant. En un quart d’heure la mer entame sa remontée et vient grignoter la base du fort: «Ça va vite, il ne faut pas traîner sinon on se fait piéger!» souligne notre guide avisé.
Puis une bouffée de nature
On entame ensuite une balade sur le quai. «Vous voyez la digue en contrebas ? (l’épi) En vérité elle fait plusieurs mètres de haut. Mais la plage s’est tellement ensablée qu’on ne voit plus affleurer que deux ou trois mètres!»
José Capez est né dans le Portel d’après-guerre et il y a un avant et un après qu’il nous raconte. La station balnéaire appréciée des touristes locaux pendant les congés payés, il a connu. Au loin, sous les éoliennes il nous montre l’ancien site de l’hoverport. Il évoque aussi les Aciéries de Paris et d’Outreau, les APO comme on les appelait dans le boulonnais, et qui ont été démantelées en 2003. Il n’entre pas plus dans les détails: «Je ne suis pas guide conférencier ! Aime t-il à rappeler. Ce n’est pas mon métier. Je ne maîtrise pas tous les sujets et je ne veux pas dire de bêtises.»
On met le cap sur le sentier des Douaniers. On longe le camping qui bénéficie d’une vue exceptionnelle sur la mer et on passe devant un deuxième site historique: le fort d’Alprech. Là aussi une relique du Camp de Boulogne et de la Seconde Guerre Mondiale. La vue au large est à couper le souffle !
«Vous pouvez continuer comme ça jusqu’aux dunes d’Ecault, voire Hardelot. Une partie par la falaise, une autre par la plage en tenant compte des marées. Le long de cette promenade il y a des petites plages moins connues des touristes et qui sont fantastiques !» C’est déjà la fin de la visite. On longe la casemate et on prend un raccourci qui nous ramène vers les quais. Aimable jusqu’au bout, José nous offre un petit sac, cadeau à la marque des Greeters 62. Sympa !