Pourquoi tout le monde s’emballe pour Labubu, la peluche démoniaque venue d’Asie ?


À première vue, elle ressemble à un croisement douteux entre un lapin, un diablotin et un souvenir de fête foraine. Pourtant, cette créature au sourire dentelé et aux yeux de cocker triste s’arrache à prix d’or : voici Labubu, la peluche qui rend les gens fous.
Née de l’imagination de Kasing Lung, illustrateur hongkongais, la Labubu fait ses premiers pas en 2015 dans The Monsters, une série de livres jeunesse. Mais comme toute bonne idée mignonne et un peu flippante, elle a rapidement été recyclée en figurines à collectionner, peluches, porte-clés, boîtes mystères, et tout ce qu’on peut raisonnablement vendre à des adultes en mal de dopamine.
Et depuis, c’est le chaos organisé. File d’attente, marché noir et crise d’hystérie collective. Vous pensiez que les émeutes étaient réservées aux concerts de Taylor Swift ou aux PS5 en promo ? Raté. À Paris, des fans ont campé toute une nuit devant un magasin pour espérer mettre la main sur l’une de ces peluches. À Londres, la boutique Pop Mart a suspendu ses ventes après des débordements…
Et bien sûr, avec la pénurie vient l’économie parallèle : les versions « simples » se revendent à quelques dizaines d’euros… Les « collectors », eux, s’envolent à plusieurs milliers d’euros. Vous pouvez rire, mais sur TikTok, les vidéos d’unboxing de Labubu (déballage de colis) font des millions de vues. Dans cette jungle numérique, le suspense de savoir si vous tomberez sur la Labubu grenouillère rose ou celle en tenue de yéti est insoutenable.
Des célébrités s’affichent avec leurs Labubu
Déjà, Kim Kardashian, Rihanna, Dua Lipa ou encore Lisa de Blackpink s’y sont mises. Et quand une star poste un selfie avec un gremlin mignon, Internet suit. Ensuite, il y a cet effet « kawaii régressif » qu’on connaît bien : un petit doudou qui semble sorti d’un cauchemar pour enfants, mais qui vous rappelle vos sept ans. C’est mignon, c’est flippant, c’est irrésistible.
Labubu, reine du buzz
Avec plus d’1,5 millions de vues sur les réseaux sociaux, Labubu a gagné la guerre des mascottes. Hello Kitty n’a qu’à bien se tenir. Et nous, simples mortels, on regarde cette frénésie avec un mélange de fascination et de consternation. Jusqu’à ce que, peut-être, on craque aussi. Parce qu’après tout… elle est quand même trop chou, non ?