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Le duo calaisien Nord//Noir au Main Square Festival d’Arras : « Le but, c’est de créer une espèce d’euphorie collective »

Ils sont calaisiens, engagés et survoltés : Nord//Noir vit son tout premier Main Square Festival ce samedi 5 juillet, à Arras. Après leur passage au Printemps de Bourges et au festival En Nord Beat, le duo continue de faire connaître son univers musical bien à lui !
Par Propos recueillis par Gwendoline Plée
Temps de lecture: 1 min

C’est leur premier Main Square Festival ! Nord//Noir foulera la scène du Bastion à 20 h 30, ce samedi 5 juillet, et déjà la fierté de participer au plus gros festival de la région et l’envie de rencontrer le public montent pour le duo calaisien. Duo qu’on a déjà retrouvé aux Printemps de Bourges le 16 avril ou encore au festival bailleulois, En Nord Beat, il y a une semaine. Interview.

Ça vous fait quoi d’être ici, au Main Square Festival d’Arras ?

Ça nous fait plaisir, on est fort content parce que ça visibilise et ça valide encore un peu plus notre projet, et c’est plutôt cool, c’est ce qu’on vient rechercher. C’est aussi marrant de venir ici, entre ces murs, mais de passer de l’autre côté.

Qu’est-ce que vous aimez sur scène ?

C’est partager ce moment à deux, mais évidemment on ne le partage pas qu’à deux, on partage aussi avec le public et, le but, c’est de créer une espèce d’euphorie collective pendant ce concert. En fait, c’est carrément un exutoire pour nous et pour le public aussi. C’est ce qu’on essaye de faire en tout cas, c’est ce qu’on espère.

Est-ce que vous mettez une grosse part d’impro dans vos lives ?

Il y a une part d’impro, mais qui est quand même vachement maîtrisée, on sait tout de même à peu près où on va, et on a besoin de ça. En tout cas, on se lâche toujours à fond sur scène et on est toujours trempé au bout du quatrième morceau (rires).

Comment décririez-vous votre style, pour quelqu’un qui ne vous a jamais écoutés, qui est là au Main Square et qui veut vous découvrir ?

Le problème, c’est que même quand on décrit notre style, parfois on ne comprend pas tellement (rires), mais on dit qu’on fait du Cold Gabber, ou alors du Punk Gabber. Le Gabber, c’est une forme de musique électronique qui est arrivée du côté des Pays-Bas et qui a été vachement reprise en France dernièrement, notamment réadaptée avec le Frapcore et compagnie. Notre style de musique, c’est de la musique électronique assez forte, finalement assez rythmée, mélangée à du Punk et de la chanson. On pourrait vulgariser en disant qu’on crie sur du boom boom (rires).

Il y a des textes assez forts à chaque fois dans vos compos. C’est essentiel de les faire passer en musique ? Ça passe mieux ?

À force de le faire, on se rend bien compte que oui. C’est-à-dire qu’il y a des sons sur lesquels on pourrait être plutôt clivant, par exemple, par rapport à nos idéaux et, finalement, on se rend compte que quand on joue, on arrive à créer un ensemble aussi là-dessus. Il y a d’autres textes où on parle, par exemple, des agresseurs sexuels : alors qu’on pourrait être uniquement dans une espèce de colère ou de rage, finalement vu qu’on joue tout ça avec une forme d’ironie et avec la musique qui vient ajouter un peu de joie aussi là-dedans étonnamment, on se retrouve avec de la rage, mais avec le sourire et l’envie d’être encore plus fort. Pour surmonter la chose !

Quels sont les sujets qui vous tiennent à cœur ?

Tous les sujets sociétaux de manière générale nous intéressent. On est aussi vachement sensible – inévitablement – à ce qui se passe sur notre territoire, notamment à Calais. Et à chaque fois qu’on chante le son qui s’appelle Natacha, on est fort content de le faire (rires). On parle aussi de l’époque dans laquelle on vit et des sujets auxquels on fait face.

En quoi Calais a façonné votre identité musicale ?

On fait partie du collectif Tout est politique à Calais, qui est un collectif de musique électronique et multidisciplinaire. Ça a façonné notre vision musicale en fonction de ce qu’on écoute à travers ce collectif-là et à travers ce qu’on essaie de valoriser comme genre de musique électronique. Et à Calais, on essaie d’être dans la lutte et inévitablement, ça se retrouve à la fois dans les musiques et les paroles.

Est-ce que vous avez des projets futurs ?

Oui. Il va y avoir une sortie au mois de juillet, un remix d’un nouveau son qu’on va sortir. Et un single à la rentrée. On va également faire quelques petites dates, entre septembre et décembre. Et l’idée, c’est de sortir un EP, soit fin 2025, soit début 2026. On est aussi en train d’essayer de préparer quelques surprises !

Et c’était comment En Nord Beat Festival, la semaine dernière, à Bailleul ?

Ah trop bien ! On a pu s’arranger pour que les majorettes puissent venir ! Et ça nous a donné un côté exceptionnel à ce concert. Elles ont performé sur presque la moitié du concert, en ayant découvert les sons seulement quatre jours plus tôt. Donc vraiment, elles ont bossé ! Et ça nous donne envie de faire un Stade de France avec toute la troupe (grands sourires) !

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