À Audresselles, la cabane d’Antoine, entre mer, récup’ et convivialité
Bienvenue à la cabane de la mer à Audresselles ! » lance Antoine avec un large sourire. Dans ce petit cocon de bois et de filets, le temps semble suspendu. Ici, la mer est partout : dans l’air salé, dans les objets patinés, dans l’âme même du lieu.
Depuis qu’il est enfant, Antoine arpente les plages à la recherche de trésors oubliés : cordes, bidons, bouées, morceaux de filets, objets égarés par les marins… « Petit, je ramassais déjà des choses sur le sable », se souvient-il. Avec les années, ces trouvailles se sont accumulées, formant un bric-à-brac plein d’histoires. Alors, l’idée a germé : transformer ces morceaux d’océan en créations uniques, faites main.
« Au début, je faisais des bracelets, des porte-clés, des laisses pour chien… Aujourd’hui, je réalise d’autres pièces, toujours dans l’esprit marin et avec des matériaux récupérés. » Parfois, il pêche lui-même ses trouvailles en mer avec son bateau. Chaque objet est trié, nettoyé, puis façonné pour une nouvelle vie.
Ici, tout est possible. Même du sur-mesure. Antoine en sourit : « Tiens Louise, tu as un petit poignet… je vais te faire un bracelet adapté. » Le client choisit ses couleurs, et sous ses yeux, le tissage prend forme.
Mais la cabane n’est pas qu’un atelier : c’est un lieu de vie. « Je voulais un endroit convivial, avec de la musique, du café, du thé… Et je crois que les gens le ressentent », confie Antoine. Sur les filets tendus aux murs, des cadres et des photos racontent ses trouvailles. Certaines œuvres sont purement artistiques, d’autres portent un message fort contre la pollution marine et les déchets que l’on retrouve bien trop souvent dans nos océans.
Envie de le rencontrer ? Vous croiserez Antoine au marché de Wissant le mercredi matin et le vendredi soir ou directement dans sa cabane, en bas du village, rue Femeland.
