Pourquoi le miel est « l’ingrédient indispensable à avoir dans sa cuisine », selon cet apiculteur, près d’Arras

On connaît les bienfaits du miel depuis des années : effets anti-bactériens, cicatrisant, anti-inflammatoire, antioxydant, pour soigner le mal de gorge… Mais c’est aussi du bon sucre ! Parfait donc pour la cuisine. Et pour ça, direction l’association du Rucher Neuvillois, à Neuville-Saint-Vaast, près d’Arras, où l’un des bénévoles, Eric, teste et reteste de nouvelles recettes avec cet or liquide !

En effet, après le pain d’épices à Noël ou encore les sablés miel, amandes et sésame, place aux guimauves au miel. Verdict : c’est pas mal ! L’objectif est de proposer deux recettes lors du prochain atelier cuisine initié par la communauté urbaine d‘Arras dans son agenda écologique. Il aura lieu le samedi 4 octobre. « On pense peut-être proposer aussi une salade de fruits d’automne, avec des pommes, des poires, des raisins. Des fruits qu’on va trouver tard dans la saison. Et dans lesquels on va venir incorporer du miel, pour remplacer le sirop », avance Sébastien Legay, le cofondateur de l’association.

Adieu sucre blanc

Car dit plus haut, le miel peut très bien remplacer le sucre blanc. « Et avec de meilleurs bienfaits. Dans le miel, il y a des enzymes. Il y a des oligo-éléments. C’est un anti-oxydant, un anti-bactérien. Il comporte des qualités nutritives bonnes pour la santé qu’on ne va pas retrouver dans le sucre blanc. Dans le miel, on a un mélange de plusieurs sucres. On a du glucose, du saccharose et on a tout ce qui est maltose, fructose, alors que l’on n’a que du saccharose dans le sucre blanc », explique Sébastien Legay.

Côté salé, le miel est souvent associé à des sauces, pour des salades par exemple. « Le miel peut être associé avec du vinaigre de cidre, un petit peu d’huile, du sel, du poivre… Ça donne un petit goût sucré. Ou on l’utilise beaucoup dans des marinades, pour le poulet, par exemple », indiquent les deux compères. Prochainement, on découvrira un rhum arrangé fait à base du miel de Neuville-Saint-Vaast (c’est encore une surprise) et, l’an prochain, une bière au miel !

« Finalement, je pense qu’on peut en mettre à peu près dans tout. Il faut faire preuve d’initiative, essayer. Il y a certainement des arrangements qui sont moins bienvenus que d’autres, mais ça dépend des goûts des gens. On ne peut pas parler de produits pharmaceutiques, produits médicamenteux, mais c’est vraiment un produit qui est 100 % naturel et bon pour la santé. C’est un ingrédient indispensable à avoir dans la cuisine », affirment-ils.

Comment choisir son miel ?

Le miel change selon la saison, la floraison, les abeilles qui le récoltent… « Cette année, nous sommes sur une très bonne année. On a eu les tilleuls qui ont fleuri très longtemps. Donc, notre miel d’été est hyper foncé et a un goût vraiment prononcé », remarque tout sourire Sébastien Legay.

Il explique : « Le miel qu’on va récolter tard dans la saison, ça va être un miel plus riche en fructose et maltose. Il va être plus lent à s’assimiler dans l’organisme. Pour les diabétiques, c’est un meilleur sucre par exemple. Le miel de printemps, lui, va être très riche en glucose et saccharose. Je le conseille plus pour sucrer du thé ou du café puisqu’il ne va pas donner un goût différent. Il va vraiment apporter un goût de sucre, mais il ne va pas altérer le goût des plantes. C’est un miel crémeux, blanc. Les enfants aiment bien. Ça fait un peu bonbon. Le miel de mi-saison va être un bon mix entre les deux. » À vos fourneaux !