La tasse Bearista lancée par la marque Starbucks pour les fêtes de Noël provoque des bagarres aux USA et au Canada
Elle est croquignolette cette petite tasse en forme d’ourson. Et bien fragile aussi, car elle est en verre et se casse plutôt facilement. En tout cas, elle aura été à l’origine d’une formidable addiction de la part des internautes Américains et Canadiens, et source de nombreuses bagarres plutôt malvenues.
À l’approche de Noël, l’enseigne américaine Starbucks a réussi son coup de marketing en lançant, le 6 novembre dernier, le «Bearista Cold Cup», un gobelet en verre en forme d’ours en peluche coiffé d’un bonnet vert, qu’elle propose à la vente à ses clients pour la modique somme de 30 dollars (environ 25 euros).
Le hic dans cette histoire, c’est que la marque ne s’attendait pas à déclencher un tel engouement de la part des internautes. Les tasses « nounours » se sont écoulées en quelques heures, parfois même en quelques minutes, au Canada comme aux États-Unis, provoquant une rupture de stock quasi immédiate dans les deux pays.
Starbucks avait évidemment teasé la sortie de cette tasse pendant plusieurs semaines sur les réseaux sociaux et le résultat escompté était au rendez-vous : le 6 novembre dernier, dès l’aube, certains clients campaient devant les magasins pour pouvoir se la procurer. Sauf que lesdits cafés n’avaient en stock qu’à peine 2 ou 3 exemplaires chacun.
Des scènes de bousculades et même parfois de bagarres, comme à Houston au Texas, ont été observées dans certains magasins pris d’assaut, le manque de tasse provoquant la frustration, voire la colère des clients repartis les mains vides. Sur les réseaux sociaux, les mécontents ont dénoncé le faible nombre de tasses commercialisées, selon eux, « volontairement » par Starbucks. Certains d’entre eux accusaient même les employés d’avoir acheté les tasses en avant-première pour se les réserver.
Jusqu’à 1 000 dollars à la revente
L’entreprise a présenté ses excuses à ses clients et tenté d’apaiser la situation en reconnaissant que l’engouement suscité par ses produits avait dépassé leurs espérances. « Nous comprenons que de nombreux clients étaient impatients de se procurer la tasse Bearista et nous nous excusons pour la déception occasionnée », a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Les opportunistes n’ont évidemment pas manqué de profiter de l’occasion pour mettre en vente le précieux trésor sur eBay et déclencher des enchères qui s’échelonnaient entre 50, 150 et parfois jusqu’à 1 000 dollars.
Quant à comprendre pourquoi ces tasses avaient provoqué un tel engouement auprès des internautes, on tient peut-être un début de piste. Dans une interview lunaire relayée par le magazine Quotidien sur TMC le 12 novembre, une cliente « chanceuse » répondait à la journaliste qui l’interrogeait qu’elle tenait absolument à l’avoir parce qu’elle « aimait bien voir ce qu’elle buvait »... L’histoire ne dit pas si quelqu’un lui a déjà enseigné le concept du verre, pour boire, et pour bien moins que trente dollars.
