Bridget Jones aussi est confinée
Au cinéma, nous l’avions quittée enfin mariée à Mark Darcy et mère d’un adorable bambin et côté livre : veuve, la cinquantaine florissante, mère de deux enfants en bas âge et enfin prête à retrouver l’amour.


Helen Fielding n’a jamais vraiment abandonné son personnage fétiche créé en 1996 dans « Le journal de Bridget Jones ». Après l’Âge de raison paru en 1999, elle avait renoué avec Bridget en 2013 dans un nouvel opus : « Bridget Jones, folle de lui », où elle s’employait avec bonheur à intégrer le personnage à notre époque. On y retrouvait Bridget, âgée de 51 ans, au moment où après avoir surmonté le deuil de Mark Darcy et remonté la pente, elle se transformait en cougar avec un toy boy puis retrouvait l’amour avec le professeur d’EPS de son fils, le bourru mais non moins charmant Monsieur Wallaker.
Et comme le personnage colle parfaitement à notre époque et bien figurez-vous qu’Helen Fielding s’est récemment arrangée pour que Bridget Jones, à l’instar de nous tous, soit confinée elle aussi. L’auteure a même accepté de dévoiler un extrait du « Journal du coronavirus de Bridget Jones », au magazine Elle.fr
À quand le retour de Bridget sur les écrans ?
En 2013, à l’époque de la sortie du troisième tome des aventures de Bridget Jones, Helen Fielding avait donc décidé de faire mourir le prince charmant. « C'est ce qui s'est passé dans ma tête », confiait l'auteure aux journalistes d’Europe 1 en 2014, parce qu’elle ne concevait pas une suite ou le très « british », Mark Darcy, abandonnerait femme et enfants parce que ça ne collait plus entre eux. « Et aussi parce que c'était difficile d'écrire un roman sur Bridget fière d'être mariée... »
Entre temps, sur les écrans est sorti « Bridget Jones baby » (2016), qui remonte le fil de l’histoire sur dix ans, au moment clé ou Bridget, déjà quadragénaire et connaissant enfin le succès dans sa carrière professionnelle, renoue à la fois avec Mark Darcy et rencontre un séduisant et riche américain. Elle tombe enceinte et l’intrigue repose intégralement sur la question essentielle : mais qui est le père ?
Dans cet épisode cinématographique, on note la disparition de Daniel Cleaver, qui ne trouvait pas forcément sa place dans ce nouveau rebondissement.
On retombe toutefois sur nos pieds à la fin du film : L’enfant est bien celui de Mark Darcy, exit le bel américain, mariage, et dans la foulée, on ressuscite Daniel Cleaver. La boucle est bouclée pour le cinéma, prêt à enchaîner sur le roman de 2013 : « Bridget Jones Folle de lui », avec l’apparition de nouveaux personnage comme Roxter, le toy boy, et le prof de sport, Monsieur Wallaker (qu’Helen Fielding imagine dans le roman dans la peau de l’acteur Daniel Craig), et avec peut être la possibilité de quelques petits aménagements par rapport au roman initial, comme le confinement à Londres par exemple...
Un Bridget Jones 4 est-il possible ?
Quatre ans après la sortie de Bridget Jones Baby (deux après le livre), on est légitimement en droit de se demander si l'on aura droit à une suite des aventures de notre célibataire préférée, d’autant plus qu’il y a clairement de la matière. Lorsque les médias interviewent Renée Zellweger, qui incarne Bridget Jones depuis le premier film sorti en 2001, la comédienne de 50 ans déclare qu'elle est tout à fait partante pour interprêter Bridget telle qu’elle est aujourd’hui.
Côté casting, ce serait donc sans Colin Firth, puisque Mark Darcy est décédé, mais peut-être le retour de Daniel Cleaver, alias Hugh Grant, qui réapparait in extremis, à la fin du film « Bridget Jones Baby » et qui a toute sa place dans le roman : « Folle de lui ».
Helen Fileding l’a toujours dit, Bridget Jones c’est elle ! Et parce que sa créatrice a une conscience aiguë de l’évolution de notre époque, il était évident que la Bridget du troisième roman avait elle aussi beaucoup changé. Dans une interview accordée au magazine web Madmoizelle.fr en 2019, Helen Fielding explique qu’à : « l’époque de sa naissance, Le Journal de Bridget Jones se voulait bienveillant, lançant une chick literature qui voulait parler à ses lectrices comme leurs amies le faisaient. Mais aujourd’hui, aux yeux d’Helen Fielding, face à des règles bouleversées par l’avènement des réseaux sociaux, les femmes sont implicitement encouragées à poster des images lissées, « améliorées » d’elles-mêmes et cela fausse la donne… » https://www.madmoizelle.com/interview-helen-fielding-bridget-jones-752747
Alors une Bridget quinquagénaire sexy, maman toujours gaffeuse et reine des réseaux sociaux, transposée au cinéma, on dit oui ! Et si elle est confinée, on a hâte de découvrir comment elle aura vécu cette épreuve de son côté.
Les petits secrets de tournage de la saga Bridget Jones
- Renée Zellweger n’était pas l’actrice pressentie en tout premier lieu. Avant elle, ce sont Cameron Diaz, Cate Blanchett, Nicole Kidman, Selma Blair et même Kate Winslet qui ont décliné le rôle.
- Pour incarner la très londonnienne Bridget Jones, l’actrice américaine, Renée Zellweger, a dû apprendre à parler avec l’accent anglais. Pour cela, elle a fait appel à une coach vocale.
- Traditionnellement au cinéma toutes les scènes de bagarre sont chorégraphiées mais lorsque les personnage de Hugh Grant et de Colin Firth se battent dans les épisodes 1 et 2 de Bridget Jones : tout repose sur la spontanéité des deux acteurs afin d’obtenir plus de réalisme... et de ridicule aussi, il faut bien le reconnaître.
- Bridget Jones parvient à séduire Daniel Cleaver grâce à son immense culotte gainante. Lors de l’année suivant la sortie du « Journal de Bridget Jones », ce type de culotte est devenu tendance.