Accueil Tendances & Co

Raymond Marcourt dans la peau de Van Gogh

Raymond Marcourt, père de l’artiste boulonnais Balouz et grand-père de Tio Balouz a évolué dans l’univers de Vincent Van Gogh pendant des décennies. L’artiste a présenté une rétrospective de ces œuvres à la galerie Kromozon à Boulogne-sur-Mer.

Temps de lecture: 2 min

Le 25 février 1934 marque la naissance de Raymond. Le 25 février 2022 était le jour du vernissage de son exposition à la galerie boulonnaise Kromozon.

Du haut de ses 88 printemps c’est un être encore plein d’une belle énergie et visiblement ravi d’être au centre de l’attention que nous avons rencontré.

Cette exposition était une initiative de son petit-fils, l’artiste Hugo Marcourt, alias Tio Balouz, qui voulait rassembler ses amis et connaissances autour de son grand-père, et surtout exhumer du garage les œuvres de ce copiste acharné de Van Gogh.

L’histoire de Raymond remonte à plusieurs dizaines d’années. Quand il était alors employé à l’unité de psychiatrie de l’hôpital de Boulogne et artiste autodidacte à ses heures perdues, il a eu un véritable coup de cœur pour la personnalité trouble du peintre Vincent Van Gogh. « J’ai vu un film. «La vie passionnée de Vincent Van Gogh» avec Kirk Douglas et Anthony Quinn. Ma vie n’a plus été la même après », raconte l’artiste.

Sa famille est alors devenue le témoin de cette passion dévorante, quasi obsessionnelle. Lui qui s’intéressait à plusieurs artistes impressionnistes a été happé tout entier par l’univers de Van Gogh, ses couleurs, ses motifs, ses obsessions. «J’ai tout lu sur lui et surtout je me suis intéressé à sa correspondance avec son frère Théo », se souvient Raymond. Au fil des années, il a multiplié les toiles, peaufiné sa technique. Et surtout il a particulièrement travaillé les couleurs, reprenant les références de peintures évoquées dans cette fameuse correspondance. L’homme s’est totalement imprégné de la personnalité de Van Gogh à qui il a tout donné pendant des années.

C’est cet acharnement à peindre qui a sûrement donné à son fils Frédéric (Balouz) l’envie de s’exprimer à son tour et de s’inscrire à l’école municipale d’Art. C’est d’ailleurs dans ces lieux que Raymond Marcourt, repéré par Jacques Salvignol alors directeur de l’établissement dans les années 80, a exposé ses toiles pour la première fois.

Une photo prise par nos confrères de La Voix du Nord à l’époque montrait d’ailleurs une ressemblance troublante entre le copiste et le célèbre peintre. Comme si Raymond s’était réincarné en Vincent.

Raymond Marcourt dans les années 80 face à un autoportrait de Van Gogh
Raymond Marcourt dans les années 80 face à un autoportrait de Van Gogh - @Photo La Voix du Nord

Aujourd’hui l’artiste a remisé ses pinceaux mais il a toujours une impressionnante collection de tableaux à montrer, dont les fameux Tournesols.

Lire aussi

A lire aussi

Voir plus d'articles

À la Une