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Louise Kohl, une artiste inclassable

Connue par certains sous le nom de Loushka, la jeune Calaisienne s’est surtout fait un nom

dans le monde du graff et de la peinture. Mais elle a bien plus d’une corde à son arc.

Temps de lecture: 3 min

Entrer dans le studio de Louise Kohl, c’est entrer dans un univers. Celui de cette jeune artiste calaisienne inclassable, déroutante.

Elle peut faire de la peinture sur toile, puis se mettre au street art en passant par la création par ordinateur. Très vite elle se confie : « J’ai un tout nouveau projet dont je n’ai encore parlé à personne. »

«
J’aime le côté excentrique des dessins, voir des personnages avec des yeux violets et des cheveux bleus. »
« J’aime le côté excentrique des dessins, voir des personnages avec des yeux violets et des cheveux bleus. »

Et en quelques secondes, me voilà casque sur la tête à écouter un morceau de musique, de sa musique. Car celle qui se fait appeler Loushka s’est lancée dans un nouveau pari, après un blocage de plusieurs mois suite à un décès dans son entourage. « J’avais peur de ne plus faire assez bien, confie-t-elle. Il y a à peu près un mois et demi que je me suis mise à la musique. C’était une manière de pouvoir créer sans toucher à la peinture. Mais pour la musique il faut une pochette, il faut des clips. Ça me force à refaire de la peinture ou de la photo. »

Après avoir finalisé ses morceaux, la jeune femme les a envoyés à différentes plateformes de diffusion. Au moment de notre rencontre, elle travaille sur le visuel de sa pochette. Louise a retrouvé la voie de la création.

Une source inépuisable de créativité

Le son de Louise 
: de la musique instrumentale avec des inspirations hip-hop, funk mais aussi asiatique
Le son de Louise : de la musique instrumentale avec des inspirations hip-hop, funk mais aussi asiatique

Car ce qui définit Louise Kohl, c’est qu’elle est indéfinissable. Inclassable. Et sa musique est à son image, une musique “schizophrène“ comme elle dit : « Ce n’est que de l’instrumental avec des inspirations hip-hop, funk mais aussi asiatique. »

Un mélange que j’ai pu retrouver à l’écoute de son morceau Red Moon. « Je me suis inspirée de la musique de l’animé Ghost in the Shell. J’ai toujours aimé les musiques japonaises qui ont ce côté futuriste et classique en même temps. » Finalement, ces 9 mois sans création auront été bénéfiques pour la Calaisienne. « J’ai eu le courage de me lancer dans quelque chose de risqué. Parce que je n’ai rien à perdre. »

Il est temps de quitter l’ambiance cosy de ce studio de création situé à Calais. Moi, pour écrire mon article. Louise, pour penser à la suite de sa carrière artistique qui semble placée sous une bonne étoile.

Une passion pour le Japon

« J’ai grandi avec la culture japonaise. J’étais accro aux mangas quand ce n’était pas encore la mode. J’aime le côté excentrique des dessins, voir des personnages avec des yeux violets et des cheveux bleus. »

Louise Kohl réalise son rêve en 2016, quand elle part pour la première fois au Japon, mais sans projet professionnel. La carrière de Louise se définit au gré de ses rencontres et du hasard : « Je cherchais un mur où graffer mais là-bas mieux vaut trouver des murs légaux. Et alors que je me baladais je vois deux personnes en train de graffer et une qui filme, je me suis dit qu’elles pouvaient me renseigner. »

C’est aussi simplement que cela qu’elle rencontre Takuya Sako, manager d’artistes internationaux. Et c’est ainsi qu’elle décroche un contrat pour faire la décoration de l’hôtel qu’il ouvre sous peu à Yamagata. « Et depuis j’y retourne une fois par an pour poursuivre ou changer la décoration.»

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