Jardin plus sauvage, terrasse bien pensée, biodiversité… les conseils d’un paysagiste de Vimy pour aménager nos extérieurs
Un jardin, ce n’est plus seulement une terrasse en pierre blanche et une pelouse tondue au ras du sol. Aujourd’hui, on exprime notre créativité, on invite nos amis les bêtes et insectes à se ressourcer et on passe du bon temps sur une terrasse idéalement structurée. Pour nous aider, Laurent Flament, paysagiste à Vimy, nous aiguille.
Avoir un jardin où il est agréable de s’y poser, c’est essentiel. « Pendant la période Covid, les gens se sont rendu compte que le jardin était un endroit essentiel de la maison, qu’il fallait l’aménager astucieusement pour pouvoir en profiter à fond et se sentir bien chez soi », explique notre expert Laurent Flament, paysagiste de métier et patron de Côté Jardin, à Vimy. Mais comment fait-on ?
Maison plus moderne, jardin moins structuré
Les nouvelles maisons sont de plus en plus modernes, contemporaines, écologiques, dans l’air du temps. Pour le jardin, Laurent Flament conseille de faire « un contraste énorme entre l’habitation et l’aménagement extérieur pour qu’elle s’intègre bien dans le paysage ».
En d’autres termes, le jardin se doit être moins structuré, de forme plus souple. « Plus la maison a une géométrie marquée, plus le jardin doit avoir une forme libre, sauvage mais maîtrisée, pour restaurer l’équilibre. Ça va de pair avec les maisons innovantes, écologiques. Si nous sommes en présence d’un jardin aseptisé, ça choquera dans le paysage », complète l’expert.
Les insectes, les invités de notre jardin
Quoi de mieux qu’un joli jardin fleuri avec le chant des oiseaux autour de nous et des insectes qui y vivent paisiblement ? Aujourd’hui, il est essentiel de restaurer de la vie dans nos jardins. Pour cela, Laurent Flament recommande d’y intégrer le buddléia, ou plus communément appelé l’arbre à papillons. Ce dernier est un arbuste mellifère qui attire les insectes butineurs. Si vous l’associez à des lavandes, des œillets ou des phlox, vous embaumerez votre jardin ! « On pense aussi à intégrer des plantes de couleur jaune, qui attirent les insectes. »
Opter également pour un bassin, plus ou moins grand. « Attention néanmoins, un bassin, c’est beaucoup d’entretien », alerte Laurent Flament. Mais avoir un point d’eau dans son jardin est important pour la biodiversité, surtout avec les périodes de sécheresse qui s’intensifient. Les oiseaux ne pourront que vous remercier en y venant s’abreuver.
Une pelouse plus libre
Si autrefois, avoir une pelouse aussi bien taillée qu’un green de golf était la norme, les tendances ont changé. « Pour avoir de l’herbe bien verte et ne pas la faire mourir ou jaunir prématurément, on viendra tondre moins court et en fonction de la météo. Si une période sèche arrive, on ne tondra pas », fait remarquer le paysagiste.
On limite aussi l’usage des désherbants qui sont très nocifs pour l’environnement et on opte pour du paillage, des copeaux de bois idéalement, pour couvrir nos massifs. « Ça permet d’avoir une plante en bonne santé et une richesse du sol car la matière organique va venir s’y installer. »
Une terrasse bien pensée
Et quoi de mieux qu’une terrasse pour profiter du beau temps ? « La terrasse est le trait d’union entre le jardin et l’habitation. C’est la nouvelle pièce de la maison. Il faut donc imaginer une belle terrasse, pratique, bien exposée et pensée », nous guide Laurent Flament.
On divise ainsi notre terrasse en plusieurs zones : une au soleil, un autre à l’ombre pour un coin repos et un espace pour se restaurer à l’abri du vent. Ces divisions permettront d’optimiser l’espace et de ne pas gêner ceux en train de préparer le barbecue et les autres en train de lézarder au soleil ! « Notre priorité, c’est d’attirer les gens à vivre dehors », dit Laurent Flament, en souriant. Et à reconnaître le potentiel de nos espaces verts.
