VIDEO. Guînes : redécouvrez Saint-Joseph Village, un écomusée illustrant la vie en France de 1900 à 1970

Le temps d’une demi-journée, baladez-vous en famille, en amoureux ou en mode solitaire dans un village d’antan, des années 1930 à 1960.

« C’est ce qu’on appelle un écomusée (c’est un musée présentant une collectivité, une activité humaine dans son contexte géographique, social et culturel, NDLR) », explique Etienne Baclez, directeur du Village Saint-Joseph, tout en donnant un ticket de musée à une cliente. Une visite totalement libre et donc non guidé : « Il n’y a pas vraiment d’obligation, il faut faire la visite comme on visite un village : tranquillement et sans limite de temps. »

Et on s’y croirait ! Durant cette balade de part en part, c’est un véritable retour dans l’ancien temps que certains qualifieraient de « joli », de « mieux », de « plus simple » ou a contrario de « trop dur », « trop laborieux »… Quoi qu’il en soit, cet écomusée vous fait vous remémorer des souvenirs et rappelle une petite (ou grande) nostalgie aux visiteurs.

Au fur et à mesure de la balade, découvrez ainsi les petites échoppes se composant de petits bistrots des années 1950, une boucherie, un coiffeur, un photographe, un horloger… Et d’autres coups de théâtre qu’on vous laisse admirer lors de cette visite ! Plus d’une trentaine de corps de métiers y sont représentés : professeur, fermier, boulanger, boucher, cordonnier, horloger…

Au centre du village se trouve la chapelle. « Nous avons voulu bénir la chapelle. Quelques messes y sont faites pour des familles », explique Etienne Baclez. Non loin d’elle se trouve une ancienne école, avec en fond sonore, les discussions d’un professeur d’antan. « Dans chaque pièce se trouve un son : le son d’un bistrot, d’un ouvrier ou encore la radio avec le journaliste qui commente le Tour de France de l’époque », poursuit le directeur du site.

Trente-trois pièces de vie représentées

Chaque pièce représente ainsi un moment de vie de l’époque. « Il n’y a aucune reconstruction d’objets ou de mobiliers. Tous les objets ont été chinés, trouvés ou encore reçus par des dons de familles », se rappelle avec émotion le directeur du Village Saint-Joseph.

« L’idéal, c’est de venir en famille avec ses grands-parents, par exemple. Les grands-parents se remémorent des souvenirs grâce, par exemple, à un objet. Il y a aussi un questionnement de la part des enfants. Et voilà qu’à la fin de la journée, les familles ont créé d’autres souvenirs. »

Un espace dédié aux jouets d’antan

« J’avais aussi énormément de jouets que je n’avais pas encore exploités. J’ai donc créé une dernière partie (qui était, pendant le reportage, en plein agencement, NDLR) », indique le directeur. Que va-t-on y retrouver ? Un couloir représentant l’évolution du jouet, allant des années 1930 à 1970. Une partie intéressante « où il y avait des jouets très genrés à l’époque. On offrait des produits qu’on qualifierait de sexisme maintenant : des fers à repasser en plastique, des chariots de ménage et, pour les garçons, un pistolet pour devenir policier ou des voitures ». Une autre époque, pas si lointaine, et encore très fascinante pour les adultes d’aujourd’hui !