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Les Thibautins vous proposent un «Canard à l’orange» pour leur prochaine tournée qui démarre en janvier

La troupe boulonnaise nous propose un classique du théâtre britannique adapté en France dans les années 70. Une comédie qui distille un humour so british qui va trop bien à ces challengers du théâtre de divertissement.
Journaliste
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Philippe Harbart et Pascal Chivet sont des piliers de la troupe des Thibautins. Tour à tour comédiens, auteurs ou metteurs en scène, ça fait des années que le duo avait envie de le monter ce « Canard à l’orange » de William Douglas Home, adapté en français par Marc Gilbert Sauvajon.

La pièce étant toujours exploitée (la dernière version date d’il y a quatre ans), l’obtention des droits a fait l’objet d’une longue négociation qui leur a pris plusieurs mois. «Notre obstination a payé. Ça montre notre intérêt pour ce texte qui ressemble à du Guitry transposé dans les années 1970», lance Pascal Chivet. Ils pourront la jouer une quarantaine de fois, pas plus, dans une mise en scène traitée avec tout l’art de la comédie et du théâtre de divertissement maîtrisé par les Thibautins.

Des modèles inspirants

« Il y a deux interprétations du Canard à l’orange qui nous ont inspirés, expliquent les deux comédiens. Celle de Jean Poiret et celle de Michel Roux. La pièce s’est enrichie au fil des ans de l’apport de ces deux comédiens de talent. La version présentée par les Thibautins fera donc référence à ces effets, introduits par les deux acteurs, comme la trouvaille de Michel Roux:les fameux glaçons de rivière ou la réplique culte de Poiret : Oh tu sais ! »

« On va évidemment apporter notre pièce à l’édifice, souligne Philippe Harbart qui va s’occuper de la mise en scène. À l’instar de Molière qui disait à ses comédiens de jouer avec naturel, on va interpréter avec le plus de naturel possible ce texte comique, ciselé aux petits oignons. Une interprétation plus proche de la version originale en fait. Pas une version outrancière qu’on impute souvent au théâtre de Boulevard.»

« Du Guitry des années 70 »

Au service de l’histoire, beaucoup de soin a également été apporté au décor réalisé par Patrick Bourgeois. Nous sommes dans les années 1970. Un univers très coloré, avec la tonalité orange qui prime. Les costumes reflètent eux aussi cette époque et une tendance très british.

« Le Canard à l’orange» propose un texte très fin, très drôle qui raconte des histoires de couples. «À l’image de Sacha Guitry, William Douglas Home parle très bien des méandres du sentiment amoureux, reprend Philippe Harbart. Ces dialogues entre les couples : entre Liz et Hugh, entre Liz et Brownlow... Cela donne lieu à des échanges assez forts dans l’émotion. Et, en plus des effets empruntés à Poiret et Roux, chaque acteur de la Cie va apporter sa touche personnelle dans son interprétation. On va ainsi en faire une création très personnalisée.»

L’histoire

Nous sommes à Londres dans les années 70. Une partie d’échec est entamée, mais c’est la métaphore d’une partie amoureuse qui se joue entre les personnages. Hugh, le roi, arrivera t-il à reconquérir sa reine… Il monte un plan machiavélique et tous les personnages vont être maniplulés par Hugh. Durant un week-end riche en rebondissements, on assiste alors à un véritable règlement de comptes au domicile conjugual… Cinq comédiens seront sur scène : Sylvie Martel, Pascal Chivet, Cécile Desmarest, Régis Carnet, et Sabrina Kwiatkowski en alternance avec Christine Gosselin.

La tournée démarre à Boulogne au théâtre Monsigny, les 24, 25 et 26 janvier. Réservations au O6 89 45 12 06 - lesthibautins.fr
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