Boisson détox, jeûne… Comment se nourrir après les fêtes de Noël et de fin d’année ? Réponse de Stève, nutritionniste-diététicien, à Béthune


Faut-il changer ses habitudes alimentaires après les fêtes ? Comment perdre les kilos qui me chagrinent ? Devrais-je me nourrir exclusivement de soupe et de salade à compter de janvier ?
Existe-t-il des aliments oubliés l’hiver ?
« Pas seulement l’hiver, mais de manière générale… Je pense aux légumes anciens, aux fruits oléagineux comme les noix et les amandes, dont il faudrait consommer une poignée par jour, ou encore aux légumineuses, tombées en désuétude. Pourtant, ces dernières sont des féculents au même titre que les pâtes et les pommes de terre, et ont l’avantage d’être plus riches en fibres, en vitamines et en minéraux ! »
Ce ne sont jamais les aliments qui posent problème, mais la relation que l’on entretient avec eux.
Quels aliments consommer ?
« Il n’y a pas d’aliment miracle ; chacun d’entre eux ayant un intérêt, du sens. C’est dans la diversité que l’on complète nos besoins physiologiques et nos besoins mentaux. Il faut tout simplement couvrir nos besoins en veillant à la diversité. L’hiver, nous n’avons pas de besoins supplémentaires : le corps sait s’adapter. Le reste ne dépend plus de l’alimentation… »
Quels comportements adopter ?
« Il faut veiller à son sommeil, réaliser quelques séances de luminothérapie (sauf en cas de cataracte) puisque, chez certains, la baisse de la luminosité hivernale peut entraîner des épisodes de déprime et conduire à une baisse de l’immunité. Aussi, pourquoi ne pas conserver les gestes barrière et veiller à la désinfection correcte des mains ? »
Qu’en est-il des boissons détox ?
« Heureusement que l’on ne les a pas attendues ! C’est créer un besoin qui n’existe pas. Après les fêtes, la détoxification se fait naturellement par l’organisme, or dysfonctionnement, mais cela reste rare ! Auriez-vous envie d’une raclette généreuse juste après les excès en gras et en sucres des repas de fin d’année ? Pas vraiment… Votre attirance naturelle vous guidera vers des aliments plus légers ! Il existe des mécanismes neurophysiologiques qui régulent notre comportement alimentaire, et nous orientent afin de manger ce dont on a besoin. La modération est naturelle, et le secret est de s’écouter. »
Quid des excès ?
« Il n’est pas logique d’être constamment dans l’excès alimentaire ni dans l’attirance exacerbée. Il peut s’agir d’un problème avec les émotions. Certains utilisent les aliments pour lutter contre leurs émotions désagréables. Ce ne sont jamais les aliments qui posent problème, mais la relation que l’on entretient avec eux. Il faut manger les bonnes quantités, ni trop peu ni pas assez, choisir une alimentation variée et ressentir du plaisir. Il faut avoir une relation apaisée avec l’alimentation et que cette dernière suscite du plaisir et de la satisfaction. »