Les musées de Dunkerque, symboles de l’histoire d’un territoire

Au XIXe siècle, le département du Nord, au premier rang national pour la culture betteravière, devient aussi le premier territoire sucrier. Le port de Dunkerque est devenu le premier espace de transit du sucre en France, et la nécessité de créer un vaste espace de stockage s’y fait sentir. La Chambre de commerce répond à ce besoin dès 1899, en créant sur le port une première halle aux sucres.

Cet entrepôt va subir les outrages des Première et Seconde Guerre mondiales. Après la guerre, la Chambre de commerce installe ses bureaux dans l’entrepôt des sucres et se lance dans sa rénovation jusqu’en 1955. Elle quittera le bâtiment en 1963.

De moins en moins adapté, l’entrepôt est supplanté en 1979 par le terminal sucrier (TTS) bâti sur le môle 4. Au début des années 1990, il est totalement abandonné. En 2011, la réhabilitation du bâtiment, entreprise par l’architecte Pierre-Louis Faloci, transforme l’entrepôt portuaire du XIXe siècle en « Learning centre-ville durable » du XXIe siècle, un lieu dédié au service de l’éducation populaire et d’un nouveau développement du territoire.

(sources archives-dunkerque.fr)

De l’industrie à l’art

Lieu d’exposition, d’ateliers, de conférences, la Halle aux sucres propose toute l’année une programmation dense et accessible. La dernière exposition en date permet d’explorer les enjeux d’urbanisme et de vivre ensemble pour une ville de demain plus solidaire, attractive et ouverte. Elle propose aussi une immersion ludique dans la réinvention du territoire dunkerquois dont les thèmes essentiels pour tous (mobilité, industrie, emploi, eau, nature…) sont présentés sous forme de synopsis et de décors de cinéma.

Le Musée Dunkerque 1940

C’est au début des années 70 qu’a débuté l’aventure d’un groupe de passionnés d’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Plus précisément, ils s’étaient mis en tête de rendre hommage aux combattants de la bataille de Dunkerque, et de l’Opération Dynamo qui a permis l’évacuation de 340 000 soldats alliés depuis Dunkerque vers l’Angleterre alors qu’ils étaient encerclés par l’armée allemande. à l’époque, l’exposition présentait des objets de collections privées, constituées d’objets ramassés au fil des ans sur les lieux des combats, en particulier sur la plage.

Au milieu des années 80, la municipalité leur a alloué deux courtines du bastion 32 (construites en 1874 dans le cadre du renforcement de la défense côtière). Le Bastion 32 fut le Quartier Général des Forces Françaises et Alliées pendant la Bataille de Dunkerque et l’Opération Dynamo. Les bénévoles ont tout nettoyé et tout aménagé, et ils ont pu ouvrir ce tout petit musée.

C’est le tournage du film «Dunkerque» de Christopher Nolan qui a changé la donne. Ce film et le soutien de la nouvelle municipalité, ont permis à ces passionnés d’agrandir et de finaliser la création de ce qui est devenu un grand musée. Récemment, toute la scénographie a été repensée. On peut y voir beaucoup de matériel de l’époque, des armes, des uniformes, et se replonger dans cette drôle d’époque, et cette opération militaire hors du commun.

dynamo-dunkerque.com