Potch’, accordéon et chicorée… Il y a tellement de raisons d’aimer nos estaminets et nos plats du Nord, exemple à Cambrin


Quand on vient dans un estaminet, ce n’est pas seulement pour bien y manger. C’est aussi pour son ambiance si particulière.
Preuve en est, Au Pain d’Alouette*, à Cambrin, est toujours complet les week-ends et l’établissement ne désemplit pas la semaine. Ouvriers, touristes et habitués s’y pressent pour y manger carbonade flamande, potjevleesch, poulet aux maroilles, joues de porc au Picon, frites fraiches… Les fameux plats du Nord, cette cuisine généreuse, qu’été comme hiver, on se régale à déguster, même sous 30 degrés ! « Les plats de notre région plaisent car ils sont hyper réconfortants. Et ça nous rappelle les souvenirs des grands-parents aussi », explique Tatiana, la gérante de l’établissement, ancienne pharmacie à l’abandon reprise en septembre 2012. Ici, l’ardoise change tous les jours ou les deux jours pour combler les gourmands. Côté dessert, les brioches perdues ou le pain d’chien font fureur !



Mais c’est aussi pour cette ambiance familiale que chacun pousse la porte. Dans la salle, on retrouve les bibelots de chez nos grands-parents, les tables en bois si typiques, du houblon accroché, des jeux anciens et en bois par ci et par là pour faire une partie entre l’apéro et le plat, de vieilles affiches… Une ambiance estaminet comme on les aime. Et ici, pas d’expresso ! « C’est café-chicorée ! On pose la cafetière sur la table et chacun se sert dans un mazagran », nous raconte Tatiana. Car ici convivialité n’est pas qu’un mot !
L’été, une belle terrasse et un jardin permettent de s’y poser et même d’officier quelques cérémonies : petit mariage, baptême, communion… Et ici, chacun à sa table et tout le monde appelle tout le monde par son prénom ou son surnom. C’est un peu comme manger chez mamie : on repart en n’ayant plus faim pour une semaine et on y a passé de bons moments, remplis de joie et de nostalgie à la fois.
Bistrot de pays
Par ailleurs, Au Pain d’Alouette fait partie des Bistrots de pays, label créé en 1993 pour soutenir les bistrotiers indépendants, mais tout nouveau dans le Pas-de-Calais. En effet, seuls trois établissements sont aujourd’hui labellisés. « Le but, c’est aussi de dynamiser le village. » Ce que Tatiana fait notamment en créant des soirées-concerts. « Pour la fête des grands-mères, c’est une tradition, c’est accordéon ! » Pour sûr, l’ambiance sera au rendez-vous !
* Au pain d’alouette fait référence aux mineurs : quand ils mangeaient leur casse-croûte du midi, souvent du pain avec du saindoux ou du pâté, ils gardaient souvent un petit morceau pour le donner aux enfants à leur retour.