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L’hypnose pour vous aider à changer

‘‘New year New me’’ (nouvelle année, nouveau moi en anglais, ndlr.) comme disent nos amis anglosaxons. Vous aussi, vous voulez changer en prenant de bonnes résolutions : arrêter de fumer, perdre du poids, être moins colérique, etc. Et si l’hypnose vous aidait ? À la fin de cet article, retrouvez notre « j’ai testé pour vous »  !

Temps de lecture: 5 min

L’hypnose a une image déformée dans nos esprits. Pour beaucoup, ce sont les spectacles de Messmer et les clichés de dessins animés avec le pendule et des yeux révulsés. Mais l’hypnose, c’est aussi une thérapie. En ce début d’année, ils sont quelques-uns à franchir la porte du cabinet de Françoise Bignon à Calais pour prendre un nouveau départ. Elle pratique l’hypnose depuis 15 ans.

« C’est un état de conscience modifié, explique-t-elle.La personne entre en transe hypnotique, qui permet un accès au subconscient, et on lui fait des suggestions. » Elle suggère à notre inconscient d’être moins jaloux, d’arrêter le chocolat, et notre subconscient va puiser dans nos ressources enfouies pour permettre les modifications de comportement. « Et les gens ne s’en rendent pas compte, notamment à cause du stress, mais ils ont énormément de ressources en eux. » Mais l’hypnose n’est pas un remède miracle à tous les maux. « Ce n’est jamais du 100%. Certains vont devoir revenir, d’autres peuvent avoir peur lors de la première séance… »

« Autant d’états d’être émotionnels pour autant de possibilités »

Manque de confiance en soi, phobie, stress avant un examen, timidité… Là où il faudrait des mois de psychothérapie pour vous aider avec vos différents états d’être, quelques séances d’hypnose – voire une seule – suffisent à vous aider. C’est une thérapie brève. « L’arrêt de fumer en une séance c’est spectaculaire, mais anecdotique parmi toutes les personnes que je vois. Je reçois beaucoup de gens qui ressentent un certain mal-être. La vie de maintenant est tellement difficile qu’elle génère beaucoup de stress. »

L’avantage, c’est qu’on a rarement besoin de parler : « La plupart des séances sont passives, vous n’avez rien à faire. D’autres séances, c’est le cas par exemple quand on va chercher à faire remonter des souvenirs anciens, sont semi-actives, on va demander à la personne de parler un peu. »

Et pour ceux qui pensent que jamais l’hypnose ne fonctionnera sur eux, Françoise Bignon a une réponse toute trouvée :« L’hypnose c’est un travail sur le subconscient. Même si certaines personnes n’y croient pas, elles ont un subconscient. Elles rêvent, elles font des lapsus. Il y a naturellement une porte entrouverte entre le conscient et le subconscient. » Sauf à se braquer et à fermer cette porte, l’hypnose fonctionne sur tout le monde, au rythme de chacun.

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Retrouvez cet article sur notre magazine en ligne et en version papier la semaine prochaine  !

À lire aussi  : Légendes et merveilles à Calais, pour en découvrir plus sur la ville où pratique Françoise.

J’ai testé pour vous  : une séance d’hypnose

Pour ce reportage, j’ai donné de ma personne 
!
Pour ce reportage, j’ai donné de ma personne !

Je n’ai jamais été fermée à l’idée d’essayer l’hypnose. Je crois en ses bienfaits, mais je n’avais jamais pensé à y aller. Pourtant, entre ma phobie des poulpes, le stress ou mes envies incontrôlées de chocolat, il y a de quoi faire ! Après notre entretien, Françoise Bignon m’a proposé une séance d’hypnose.

J’ai été sceptique quand elle m’a fait tirer les cartes. Une première avec un mot : « Las ». La seconde, un joueur de guitare.« Vous êtes fatiguée de jouer. » Évidemment qu’avant les vacances de fin d’année, je ressens une certaine fatigue, mais comme tout le monde je me dis.« Ce n’est pas une fatigue physique, plutôt émotionnelle. » Là encore, je me dis « comme tout le monde. » Je réponds sans détour à ses questions d’entretien sur ma gestion du stress, sur mes réactions face à une situation négative…

Quelques instants après me voilà allongée sur une table type table d’examen. Chaussures, lunettes et bijoux enlevés. Portable interdit. Bras le long du corps et un plaid pour avoir chaud. Il fait sombre dans la pièce. Françoise s’installe sur une chaise à quelques mètres de moi.

Une musique douce démarre, la séance commence. D’abord comme une séance de relaxation. Fermes les yeux, gérer sa respiration, prendre conscience de son corps… Je me sens détendue et je me relâche. J’écoute la voix de Françoise à chaque instant ; j’entends toujours la musique.

Je me rappelle le fameux décompte de 10 à 1 avant d’être en état hypnotique. Je ressens une extrême plénitude. Françoise me parle toujours, elle fait des suggestions à mon subconscient, mais je suis incapable de me rappeler de ses paroles. Je sens ma tête bouger toute seule de droite à gauche sans que je ne la contrôle ni que j’essaie de l’arrêter.

Je me rappelle de l’autre décompte pour sortir de l’état hypnotique. Je sens que je reviens à moi, dans mon corps et dans ma tête. À ce moment je suis reposée, comme après une sieste. Et je sens une certaine plénitude. Je me sens bien, rien de négatif ne peut m’atteindre. J’ai l’impression que ça a duré un bon quart d’heure alors que je suis restée là près d’une heure.

Après la séance, j’ai à nouveau dû tirer deux cartes. Le mot « éliminer » et le dessin d’un sexe de femme. Françoise m’explique : « Ce dessin représente tout ce qui relève de l’animal, de l’incontrôlé. » Et d’ajouter : « C’est déjà très bien si on a éliminé tout ça. »

Juste après et les deux ou trois jours suivants, j’ai été très calme. Beaucoup moins nerveuse au volant, moins dans l’anticipation. Mon chéri note un changement profond et moi aussi.

J’ai commencé à écrire ce retour d’expérience le lendemain de la séance d’hypnose. Aujourd’hui, cela fait trois semaines. Les effets immédiats de plénitude se sont dissipés mais je me suis rendue compte concrètement comment l’hypnose a permis de me construire un bouclier.

Alors que j’étais en vacances, j’ai du faire face à une situation inattendue et pas très positive. Avant j’aurais paniqué  : bouffée d’adrénaline et crise de larmes. Mais là, j’ai réagi avec pragmatisme et réfléchi à ce qu’il fallait faire, sans me laisser submerger. C’est là que je me suis dit que l’hypnose avait changé quelque chose en moi, durablement. Mais pour la nervosité, il faudra sûrement une nouvelle séance, car ce n’est pas encore parfait !

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