Passoire thermique : ces petites rénovations pas chères pour faire des économies d’énergie
Votre maison est une passoire thermique ? Parfois, il suffit de quelques astuces et de petits investissements pour voir baisser sa facture d’électricité, de chauffage ou d’eau. On vous aiguille à ce sujet.


Vous avez reçu votre facture de chauffage ou d’eau et les chiffres s’affolent ? Avant de vous lancer dans de grands travaux de rénovation de votre maison, comme installer une pompe à chaleur ou remplacer votre isolation par des matériaux bio-sourcés, le Montreuillois et conseiller en énergies Thomas Luczak nous aiguille sur ces petites rénovations pas chères à adopter. Le but : économiser sur sa facture et améliorer rapidement et facilement le confort thermique de son logement à moindre coût.
Cinq conseils à adopter
→ L’installation de mousseurs d’eau et de réducteurs de débit sur les différents robinets et douches. Comment ça fonctionne ? Le mousseur, qui se fixe sur l’orifice de sortie du robinet, injecte des bulles d’air dans l’eau et réduit le débit en moyenne entre 30 et 50 % sans perte de confort, selon Engie. Le plus ? Les mousseurs ne coûtent que quelques euros. Un investissement malin.
→ L’isolation pas chère, comme l’installation de joints à lèvres sous les portes et l’installation de rideaux isolants devant ses fenêtres afin d’éviter les courants d’air froids ! En effet, les fenêtres sont une source importante de déperdition de chaleur en hiver et, à l’inverse, elles transforment les pièces de vie en serre l’été. Les rideaux isolants gardent ainsi la chaleur du chauffage l’hiver et renvoient vers l’extérieur les rayons du soleil l’été. « Il permet de couper plus de 70 % des rayons du soleil », selon le site quelleenergie.fr. Ces rideaux ou joints sont peu onéreux et permettent une solution de secours pour votre passoire thermique.
→ Le remplacement de l’éclairage général par des ampoules LED. Ces ampoules consomment « 6 à 10 fois moins d’électricité » pour la même luminosité, selon le site quelleenergie.fr. Même si elles coûtent un peu plus à l’achat que les classiques, les ampoules LED sont rentables. À titre d’exemple, le site propose une simulation d’économies sur une habitation de 65 m² avec un éclairage dans le salon, dans la cuisine, dans la salle de bain et dans les 2 chambres : « La puissance totale consommée pour l’éclairage est de 640 W. Pour une utilisation moyenne de 2 h par jour dans chacune des pièces, la facture d’électricité annuelle dédiée à l’éclairage s’élève à 175 euros (avec un prix au kWh de 15 centimes d’euros). Si chacune de ces ampoules est remplacée par une ampoule LED, la puissance consommée ne sera plus que de 91 W et la facture annuelle de 25 euros. Le coût d’achat de ces 10 LED est estimé à 100 euros. L’économie annuelle sera donc de 50 euros la première année et de 150 euros les années suivantes. » Les ampoules LED ont, par ailleurs, une durée de vie d’une dizaine d’années !
→ Le pilotage des équipements durant les heures creuses et uniquement au besoin. Les heures creuses sont indiquées dans votre contrat d’électricité ou sur vos factures et sont visibles sur l’application du fournisseur d’énergies. Le plus souvent, elles se situent entre 12 h et 17 h et entre 20 h et 8 h. Les heures creuses durent systématiquement 8 heures. Les heures creuses sont moins onéreuses, avec un kWh allant de 5 à 7 centimes moins chers que les heures pleines, selon les fournisseurs.
→ Les énergies renouvelables plug and play, comme des panneaux photovoltaïques à installer soi-même. Le principe ? Il suffit de les brancher sur le circuit électrique domestique pour bénéficier de l’électricité « gratuite ». On peut également les embarquer quand on déménage et les déplacer dans son jardin, son balcon, sa façade, au meilleur emplacement. « Les kits photovoltaïques plug and play, caractérisés par une facilité de mise en œuvre, un coût d’acquisition abordable et un branchement simple dans une prise domestique, sont des solutions qui permettent de faire un premier pas dans le solaire et faire évoluer les habitudes de consommation électrique », avance l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (Ademe). En effet, son coût d’acquisition est abordable, à partir de 500 euros sur le marché.
Le kit photovoltaïque plug and play permet ainsi de faire fonctionner les appareils qui consomment de manière continue tout au long de la journée. Sinon, il existe des batteries solaires pour stocker l’énergie produite pour s’adapter aux besoins spécifiques de chaque utilisateur, en vue d’une utilisation ultérieure. Il existe également des panneaux solaires plug and play avec des batteries solaires intégrées. Seules contraintes : il est nécessaire de déclarer le branchement d’un kit photovoltaïque plug and play auprès de son gestionnaire du réseau ; ce dernier ne permet pas une autoconsommation et il n’est pas éligible aux aides de l’État. Enfin, pour les modules dépassant les 1m80, il faut demander une autorisation de travaux.