VIDEO. Calais : l’exposition de Yuima Nakazato, un véritable moment poétique à vivre à la Cité de la dentelle


C’est à couper le souffle ! La nouvelle exposition, monographique, consacrée au créateur de mode d’avant-garde japonais Yuima Nakazato à la Cité de la dentelle et de la mode de Calais est visible depuis le 15 juin.
« C’est plus que de la couture ! Le créateur propose des choses complètement nouvelles. Il a un rapport aux vêtements entièrement émotionnel », déclare aussitôt Anne-Claire Laronde, directrice du Musée des beaux-arts et de la Cité de la dentelle et de la mode.
Ici, Yuima Nakazato pense le vêtement autrement et raisonnablement, c’est-à-dire qu’il a réussi à mettre en place un système pour réutiliser les vêtements. « Certains vêtements sont pleins de morceaux de puzzle qu’il peut assembler ou enlever à sa convenance », ajoute la directrice.
À travers cette exposition, on voyage ainsi dans un univers poétique, voire très poétique. Par exemple, dans l’espace consacré aux baleines, on y retrouve la couleur et le chant des baleines ancrés sur les robes, portant ainsi un message écologique. « Ce grand mammifère marin est le symbole de la planète qu’il faut protéger », explique Anne-Claire Laronde.
Les motivations de Yuima Nakazato
Touché par son voyage au Kenya et par tous les déchets textiles qui envahissent les plages, le créateur prend conscience de l’importance d’une mode plus respectueuse de l’environnement. Il intègre ainsi des matériaux recyclés ainsi que des déchets non-valorisés par l’industrie dans ses créations.
Aux côtés de spécialistes, chercheurs et industriels, il repousse les limites de la technologie pour développer des textiles et des procédés de fabrication innovants : impression 3-D, création de fibres textiles à partir de bactéries fermentées…
Durant cette exposition, vous retrouverez également des boîtes « mystère ». Ces boîtes sont quelques clés pour plonger dans l’univers de Yuima Nakazato. Dans une des cases, on peut y regarder un film avec le créateur dans son atelier. On peut le suivre aussi au Kenya lorsque le créateur est allé vers les montagnes de déchets textiles, qui sont le réceptacle des déchets de la planète… Dans une autre boîte mystère, on peut tester d’autres dispositifs pour percevoir les vêtements dans de nouvelles formes.
C’est aussi tout un univers propre au Japon qu’il a voulu montrer : il a attribué certaines couleurs, certaines caractéristiques à des tenues, à des personnages, à travers « des couleurs fortes, des perruques, des visages un peu hybrides, on voit des hommes comme des femmes qui portent les mêmes vêtements. On retrouve des formes très japonaises, proches du kimono, très larges et légères », détaille Anne-Claire Laronde.
Encore pleins de choses sont à retrouver dans ce musée… Laissez-vous embarquer dans cette exposition, à la fois touchante et délicate.
Les horaires d’ouverture : 10 h à 18 h (billetterie fermée à 17 h) tous les jours, fermé le mardi. Pour la collection permanente + exposition temporaire, le tarif est de 7 euros ; 4 euros pour l’exposition temporaire seule.