VIDEO. On a visité la nouvelle Galerie du temps du Louvre-Lens, qui ouvre ce mercredi 4 décembre


Le 4 décembre, jour de la Sainte-Barbe, est une date symbolique pour le Bassin Minier. C’est aussi par un 4 décembre qu’avait ouvert le musée du Louvre-Lens, il y a 12 ans, et ce sera ce mercredi 4 décembre 2024 qu’ouvrira la nouvelle Galerie du temps, deuxième du nom !
Deux mois et demi de travaux, sans fermeture du musée, ont permis de totalement réinventer cette partie du musée accessible gratuitement et ouvert à tous. « C’est un travail à la fois qui a été un marathon et un sprint. Un marathon parce que pour refaire la Galerie du Temps, c’est 4 à 5 ans de réflexion, mais c’est aussi un sprint parce qu’il y avait vraiment cette idée que le musée ne ferme pas à l’occasion des travaux de renouvellement. C’était un chantier assez fou. Nous avons aussi tenu une promesse qui avait plus de 12 ans. L’idée du Louvre-Lens, c’était de faire un Louvre autrement, qu’on ne verrait pas ailleurs. Et il y avait donc, dans cette promesse originale, de renouveler régulièrement des œuvres, pour avoir un accès le plus large possible aux collections nationales », relate Annabelle Ténèze, la directrice du Louvre-Lens, très émue.


De 18 000 avant J.-C. à aujourd’hui
Ainsi, ce fleuve du temps a été repensé avec plus de 200 nouvelles œuvres. « Chaque œuvre a sa propre scénographie, sa propre vitrine, son propre espace », tout en ayant des liens entre elles. Une déambulation, en toute liberté, qui nous fera voyager, de – 18 000 ans à aujourd’hui.


Toutes sont des prêts du Musée du Louvre, complétées par une vingtaine d’œuvres provenant du musée d’Archéologie nationale – Domaine national de Saint-Germain-en-Laye, du musée du quai Branly – Jacques Chirac et du musée national des arts asiatiques – Guimet, afin d’élargir les frontières sur l’Afrique, les Amériques, l’Asie ou encore l’Océanie.
Au fil de la promenade, on comprend par ailleurs que plusieurs fils rouges composent la nouvelle Galerie du temps : le rapport à l’humanité d’abord, « l’ADN du musée », rappelle la directrice, avec les écritures, l’alphabet, l’expression de soi et beaucoup de visages et de regards. Mais aussi tout ce qui touche au vivant, à la faune et à la flore. « C’est particulièrement vrai parce qu’on est aussi, non seulement dans un musée, mais aussi dans un parc, et que le parc et le musée ont été construits à égalité. » Le Louvre-Lens remet également la place de la femme dans l’histoire avec notamment la présentation du Buste de la reine Néférousobek, datant de 1800 avant J.-C, la première femme-roi d’Égypte !



Tout au long, on découvre çà et là des œuvres gigantesques, comme de toutes petites plus fragiles. Notre visite se termine au niveau du pavillon de verre où l’on aperçoit de grands tissus, œuvres de l’artiste d’art contemporain Roméo Mivekannin. L’artiste béninois, installé en France, revisite ainsi l’histoire de l’art à travers l’exposition « L’Envers du Temps », à voir jusqu’au 2 juin 2025.


Une galerie qui peut aussi se faire à l’envers, afin de remonter le temps, dans le but de réaliser, peut-être, un vieux rêve ?
Les œuvres à ne pas manquer
Certaines œuvres se démarquent et sont à découvrir sans plus tarder, dont les deux prêts extraordinaires : L’Hiver, Le Printemps, L’Été et L’Automne de Giuseppe Arcimboldo, ainsi que David tenant la tête de Goliath de Guido Reni !


Au centre de la nouvelle Galerie du temps, deux allées de sphinx font la jonction entre les civilisations anciennes et les plus récentes, donnant tout droit vers une Statue héroïque dite de « Jules César » !


Vers la fin de cette partie du musée, on remarque la trilogie du sommeil, du rêve et de la mort avec la présentation d’une sculpture contemporaine de bronze de Zanele Muholi, représentant une femme qui dort paisiblement, le tableau de La Jeune Martyre de Paul Delaroche et, enfin, la peinture Le rêve du Bonheur de Constance Mayer-Lamartinière. Une belle manière de fermer, ou de commencer, ce nouveau chapitre !