Coquelles : dans l’atelier du cordonnier, on répare les chaussures… et les habitudes de consommation


Dans sa petite boutique dans la galerie marchande d’Auchan Coquelles, le bruit des machines se mêle à l’odeur du cuir. Derrière son comptoir, le cordonnier s’affaire, tourne une semelle, colle, recoud, polit. Un travail précis, minutieux, qu’il pratique depuis des années. « Avant, les gens jetaient plus facilement, raconte-t-il. Aujourd’hui, certains reviennent vers la réparation. », explique les deux cordonniers.
Ce retour s’explique en partie par le bonus réparation, un dispositif mis en place par l’État pour encourager les consommateurs à prolonger la durée de vie de leurs objets. Pour une paire de chaussures, la remise peut atteindre jusqu’à 25 euros selon les réparations effectuées. « C’est une aide bienvenue, reconnaît le cordonnier. Beaucoup de clients n’en avaient jamais entendu parler. Quand je leur explique, ils sont contents de participer à une démarche plus durable… et d’économiser un peu. »
« C’est un beau métier, mais il faut se battre pour le faire vivre. Les jeunes ne se lancent plus beaucoup dans ce métier. » À travers son témoignage, c’est tout un équilibre entre tradition et modernité qui se joue. Le bonus réparation, s’il ne résout pas tout, offre un souffle nouveau à ces artisans qui prolongent la vie des objets…