Saviez-vous que la Sainte-Catherine prend une place particulière dans l’histoire de la mode ?

Si aujourd’hui, la fête de la Sainte-Catherine est désuète (ou seulement les petites filles s’échangent des cartes de vœux), à l’époque, cette fête était bien célébrée, notamment par les grandes maisons de mode !
Mais quel est le lien ? Pour l’histoire, Sainte Catherine d’Alexandrie a vécu au IVe siècle après Jésus-Christ. Vierge et martyre, elle est devenue patronne des jeunes filles à marier et des métiers de la mode. En effet, à partir du XVIᵉ siècle, les jeunes femmes allaient « coiffer Sainte Catherine » en parant sa statue dans l’espoir de trouver un mari. Plus tard, elles ne coiffaient plus Sainte Catherine, mais elles-mêmes, en portant des chapeaux exubérants pour célébrer leur célibat avec humour ! Les chapeaux étaient fabriqués par les jeunes femmes de 25 ans ou moins (fin de la tutelle matrimoniale des parents à l’époque, NDLR), avec toutes sortes de tissus et d’objets. Le chapeau devait être de couleur verte (qui signifie l’espoir) et jaune (qui signifie la sagesse).
Cette tradition a notamment vécu à Paris où, autrefois, les grandes maisons de couture (Dior, Balmain, Givenchy, etc.) organisaient de grands bals et défilés pour honorer la Sainte-Catherine ! « En 1998, nous apprennent les archives de « Sud Ouest », le chapelier Alain-Pierre Ary, rue Condillac, à Bordeaux, avait créé une collection de chapeaux dédiée aux Catherinettes, élégantes… et fortunées. Les chapeaux les plus sophistiqués pouvaient valoir jusqu’à 3 500 francs ! », nous raconte le journal Sud Ouest. Certaines écoles de mode parisienne organisaient même des concours de chapeaux et une journée festive à l’intérieur des établissements !










